Une femme de 46 ans est jugée à partir de mercredi devant la Cour d'assises de l'Essonne, soupçonnée d'avoir en 2011 à Athis Mons (Essonne) involontairement tué le bébé de ses voisins, en le secouant parce qu'il pleurait.
Le nourrisson de six mois n'avait jusqu'alors jamais été confié à un tiers par ses parents, occupés toute la journée à diverses tâches administratives et professionnelles.
L'accusée, placée en détention provisoire depuis deux ans et demi, a avoué aux enquêteurs avoir secoué le bébé une première fois dans la matinée pour le faire taire, faisant basculer sa tête d'avant en arrière.
Elle l'avait secoué une seconde fois dans l'après-midi, ce qui avait fait saigner son nez et provoqué son évanouissement.
Elle avait dissuadé son mari, rentré entre-temps du travail et qui avait constaté que le bébé respirait faiblement, d'appeler un médecin. Ce dernier s'était alors contenté d'appeler les parents.
Placé sous contrôle judiciaire, il est poursuivi pour ne pas avoir porté assistance au nourrisson.
"On n'est pas dans le cadre d'un bébé secoué méchamment (...) Elle l'a bercé violemment, sans lui tenir la nuque, c'est tout", a affirmé à l'AFP Me Fabrice Orlandi l'avocat de la principale accusée, qui évoque un "coup du lapin".
"Ça peut arriver à n'importe quel parent", a-t-il ajouté.
Le verdict est attendu vendredi.