Fleury-Mérogis: une information judiciaire ouverte après le décès d'un détenu

Une information judiciaire a été ouverte par le parquet d'Evry (Essonne) après la mort début avril d'un détenu à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis dans des circonstances jugées suspectes par la famille.

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"Un juge d'instruction a été désigné pour déterminer les circonstances de la mort. Il devra démontrer si des fautes ont été commises", a dit la source judiciaire, très prudente. "Une mission d'inspection a été diligentée à la demande de la direction", a indiqué de son côté une source pénitentiaire.

Le détenu, âgé de 31 ans, aurait succombé le 1er avril des suites d'un incendie dans sa cellule, qu'il venait d'intégrer, d'après les premiers éléments de l'enquête. "Un gendarme m'a juste informé qu'il était mort par asphyxie après avoir inhalé des fumées toxiques", a raconté à l'AFP Moussa, le frère de la victime, qui a souhaité garder l'anonymat.

Reçu quatre jours après le décès de son frère par plusieurs membres de l'administration pénitentiaire, dont la directrice de la maison d'arrêt Nadine Picquet, Moussa a jugé leurs explications "floues et incohérentes". "On nous a dit que l'incendie avait été détecté à 10H20 et que la porte a été ouverte à 10H30. Comment sauver une vie après dix minutes passées dans une cellule en feu ?", interroge-t-il, notant qu'"à aucun moment, ils ne se sont prononcés sur un suicide".

La direction l'a également informé que son frère n'avait pas voulu se soumettre à un examen médical obligatoire la veille du drame. "Il y a eu un conflit, c'est certain. Est-ce que le dialogue entre mon frère et les surveillants avait été rompu ?", demande encore Moussa. "Mon frère était incarcéré pour des violences liées à ses problèmes d'alcool. Il venait d'être renvoyé du centre de semi-liberté de Corbeil-Essonnes après une accumulation de retards", a-t-il ajouté. "Nous allons nous constituer partie civile pour avoir accès au dossier", a indiqué à l'AFP Amaury Auzou, avocat de la famille, épaulée par l'association de défense des détenus Robins des Lois. Selon Me Auzou, il existe beaucoup de "points noirs", notamment "le temps important entre l'alerte donné par le défunt et l'intervention des surveillants". "La famille ne veut pas faire condamner à tout prix untel ou untel, mais simplement comprendre ce qui s'est passé", a-t-il ajouté.

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