A Villeneuve-sur-Auvers, pas de cohue sur les trottoirs, pas de classes surchargées, ou de pénurie de professeurs. Pour la simple et bonne raison, que dans ce village de 700 habitants du sud Essonne, il n’y a qu’une seule classe pour accueillir 20 petits écoliers.
A Villeneuve-sur-Auvers, la plus grande ville est à plus de 20 minutes en voiture. Paris à plus de 40 kilomètres. Comme ailleurs, les enfants ont repris le chemin de l'école en ce jeudi de rentrée scolaire. A une différence près, que dans cette maternelle de campagne, il n'y a qu'une seule classe qui regroupe la petite, moyenne et grande section.
Une classe unique
Direction la Mairie. L’unique classe de l’école maternelle est accueillie au sein du bâtiment municipal. Les petits, les moyens et les grands vont passer l’année scolaire tous ensemble avec "leur maîtresse".
Les écoles à classe unique surtout présentes en milieu rural ont peu à peu disparu sous l'effet de la désertification rurale ou de la politique de regroupements des établissements. Le sud Essonne en compte deux. Et elles n'ont pas toujours bonne presse auprès des parents inquiets quant à l’apprentissage des acquis scolaires.
Mais à Villeneuve-sur-Auvers, pas d’inquiétudes. Bien au contraire. "Cela évite d’aller dans les autres villes, de ne pas mettre les petits dans un bus aussi jeunes", explique une mère de famille.
L’enseignante, elle, a fait le choix d’enseigner dans cette classe unique. "Les petites sections sont tirées vers le haut. Il y a une forme de tutorat qui se met en place au sein de la classe", explique Marie-Line Legendre, professeur des écoles. Pour l’enseignement, la maîtresse propose un projet commun à la classe avec des degrés de difficultés différents selon les âges.
Une épée de Damoclès à chaque rentrée
Pour cette année scolaire, la classe n’a pas fermée à la grande satisfaction des parents et a même vu ses effectifs augmenter. De 14 à 20 enfants. "On se bat pour maintenir nos écoles ouvertes. Nous étions menacés de fermeture", souligne Catherine Llorens, adjointe au maire de Villeneuve-sur-Auvers. "Il faut continuer à faire des enfants pour que cela perdure", sourit une jeune maman.