Depuis près de vingt-cinq ans, l'Essonne, département prisé par les jeunes ménages qui cherchent un peu d'espace et de verdure pour s'installer, était devenue une terre de la gauche socialiste. Mais le 23 avril, Benoît Hamon n'y a rassemblé que 6,75 %.
Dans les années 90, l'Essonne, année après année, a changé de camp. C'était un département du RPR de l'époque, c'est devenu une terre de gauche. De la gauche socialiste. Le PS y a une désormais longue histoire, avec d'abord Julien Dray et Jean-Luc Mélenchon. Puis avec Manuel Valls qui a travaillé à son enracinement à Evry. Vinrent ensuite Malek Boutih, Harlem Désir. Et encore François Lamy, ou Jérôme Guedj.
► Les résultats au premier tour de l'élection présidentielle, en Essonne
Une chute vertigineuse
Autant dire que le PS était solidement implanté en Essonne, devenu pour les socialistes, un département sûr, presque imprenable. Pourtant, au premier tour de l'élection présidentielle de 2017, Benoît Hamon a totalisé 6,75 % des voix. Autant dire que la chute est vertigineuse quand on compare ce score aux 30,39 % de François Hollande au même endroit au premier tour de 2012 !Où est donc allé cet électorat socialiste : principalement chez Emmanuel Macron qui arrive en tête et réunit 26, 21 %. Mais aussi chez Jean-Luc Mélenchon, qui dans son département, est deuxième, passé de 12,26 % en 2012 à 21, 88 %.
François Fillon, troisième, dégringole avec 18,04 %, par rapport à Nicolas Sarkozy qui réunissait en 2012, 25,46 % des voix. Marine Le Pen, assez stable, progresse d'un point avec 16,43 %.
Nicolas Dupont-Aignan à domicile
L'Essonne est aussi le département de Nicolas Dupont-Aignan qui récolte, avec 7,18 %, un score bien supérieur à son score national.Finalement, Benoît Hamon n'est que sixième en Essonne, autant dire que c'est une "Bérézina", dans le département du Premier ministre sortant Manuel Valls.