Ces élus, presque tous communistes, appellent dans un communiqué commun à la prolongation de la trêve hivernale, qui a pris fin le 31 mars.
Ils sont dix. Dix maires de communes des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne, des Yvelines et d’autres départements français. Dans un communiqué commun, ils se mobilisent contre les expulsions locatives sans solution de relogement. Ledit communiqué est daté du 1er avril, le lendemain de la fin de la trêve hivernale dans le pays. Les dix élus, presque tous communistes, disent avoir pris un arrêté "anti-mise à la rue".
"STOP aux expulsions locatives sans solution de relogement ! Avec 9 autres maires nous poursuivons la bataille pour le droit universel au logement et devant l'État avec un arrêté "anti mise à la rue". Protégeons les locataires en prolongeant la trêve hivernale", écrit le maire de Vitry-sur-Seine Pierre Bell-Lloch sur Twitter, relayant dans le même temps le communiqué des élus.
Le communiqué commun indique que "le nombre d’expulsions de ces deux dernières années a dépassé les 20 000 ménages (8 156 en 2020, 12 000 environ en 2021), malgré le contexte sanitaire et social et l’extension de la trêve hivernale". Il précise par ailleurs que les expulsions "ont quadruplé depuis 40 ans, et doublé ces dix dernières années".
Initiative déjà menée
"Aujourd’hui, il est impératif de protéger les locataires en prolongeant la trêve hivernale comme en 2020 et 2021, et user du droit pour empêcher les expulsions sans solution de relogement comme le stipule notre arrêté anti mise à la rue !", indique le communiqué.
Une initiative similaire avait déjà été prise par des élus franciliens auparavant, notamment en mars 2017.
Le 1er juin 2021, le maire de Stains Azzedine Taïbi avait déjà dénoncé la fin de la trêve hivernale et renouvelé son arrêté "anti-mise à la rue".