Geoffroy Didier était l'invité de Samedi Politique ce 2 avril. Le candidat surprise à la primaire des "Républicains" a donné les grandes lignes du programme de sa campagne. Il veut redonner du poids aux valeurs de mérite et de respect et pour cela propose des cours de politesse à l'école primaire.
Le dictionnaire des synonymes est-il l'instrument indispensable de tout candidat à la primaire des "Républicains" pour 2017 ?
Bruno Le Maire, ayant préempté le renouveau comme slogan de campagne, Geoffroy Didier, candidat surprise cette semaine, a opté pour la rélève. Ca ne rime pas mais ça veut dire la même chose.
Cours de politesse en primaire
Mais pour quelle ligne politique ? Invité de Samedi Politique ce 2 avril, le vice-président au logement à la région Ile-de-France a dévoilé quelques éléments de son programme. "Avec mon projet, je souhaite que demain chacun ait la place qu'il mérite dans la société. On n' aura pas tous la même place. Il y a ceux qui bossent et ceux qui ne bossent pas", explique Geoffroy Didier. "Je suis de droite. Je l'assume, je le revendique", ajoute le co-fondateur de la Droite forte.
"Il y a des valeurs qui ont été oubliées dans le débat public et surtout dans l'action publique. Le respect, le mérite", poursuit-il. Et pour rattraper cet oubli, il souhaite "que l'école maternelle et la scolarité soient obligatoires dès l'âge de 3 ans", car "tout se joue dès l'enfance pour transmettre le respect au plus vite". A ces fins, il propose "qu'il y ait des cours de politesse dès l'école primaire".
Geoffroy Didier estime également qu'il faut revoir les priorités de l'Etat. "Le rôle de l'Etat, c'est avant tout de grantir la tranquillité des citoyens. Je veux mettre le paquet budgétaire sur l'armée, la police, la gendarmerie et la justice, car il y a une paupérisation des services de l'Etat", explique-t-il, citant les policiers qui n'ont plus d'essence pour mettre dans leurs véhicules de service. "C'est cela la dignité d'un Etat en 2016 ? Je ne le pense pas", conclut-il.
Un positionnement clairement à droite qui ne surprend pas chez cet ancien bras droit de Brice Hortefeux. "Je suis de droite mais je ne suis pas sectaire", répond-il, évoquant son soutien à la loi Macron ou à la loi El Khomri première version et expliqaunt que "sur certaines urgences nationales, nous avons le devoir de ne pas être idéologues".
Candidat même si Sarkozy va à la primaire
Geoffroy Didier est étiqueté sarkozyste. Maintiendra-t-il sa candidature si le président du parti LR se présente ? "Bien sûr" répond celui qui déclare "avoir aimé en Nicolas Sarkozy sa capacité en 2007, à bouger les lignes, à dire les choses". Cela signifie-t-il que ce n'est plus le cas aujourd'hui et que Nicolas Sarkozy est un homme du passé ? "Ce n'est pas la question. La question est quel est l'avenir que je propose aux Français. La question n'est pas de savoir si Nicolas Sarkozy est au passé", élude son ancien soutien.
Mais quand même, Geoffroy Didier en organisant "la fête de la violette", a préparé les esprits au retour de Nicoals Sarkozy. Et une fois de retour, il ne le soutient plus. "J'ai souhaité le retour de NIcaols Sarkozy pour qu'il anime notre famille politiqueet il le fait très bien, respectueux des différences et de sensibilités", commente Geoffroy Didier. "Justement faisons vivre cette liberté. Laissez moi la possibilité de porter mes convictions", rétorque-t-il, quand on lui fait remarquer qu'il y a beaucoup de monde qui se bouscule au portillon de la primaire.
A fond à Neuilly
Geoffroy Didier est depuis le début d'année le délégué de la section LR de la circonscription de Neuilly-Puteaux. Sa candidature à la primaire ferait grincer quelques dents chez certains militants du cru. Sera-t-il candidat aux prochaines élections dans l'ancienne ville de Nicolas Sarkozy. "Nous verrons....Rien n'est impossible dans la vie. Ce qui est certain, c'est que je porterai mes convictions et que je m'engagerai localement à fond à Neuilly parce que c'est une ville que j'aime", répond-il.
N'a-t-il pas peur d'être atteint du syndrome Martinon ? "Neuilly aime les gens libres, un peu frondeurs qui vont un peu bousculer le système et qui ont en tout cas du caractère. En cela je suis très neuilléen", conclut-il. Un hommage à Nicolas Sarkozy donc..... celui d'il y a trente ans.
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