Balkany juge "fantasmagoriques" les anomalies de gestion pointées par la Cour des Comptes

Le maire (Les Républicains) de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) a estimé que les "anomalies de gestion" de sa commune, relevées par la chambre régionale des comptes (CRC), sont "fantasmagoriques", lors d'un conseil municipal, lundi 15 février, qui tenait du pugilat.

"Je le dis haut et fort aux Levalloisiens: il n'y a pas d'anomalies", a lancé Patrick Balkany, au cours d'une séance tour à tour ponctuée par des vivats ou les véhémentes protestations d'un public venu en masse.

La Chambre Régionale des Comptes a relevé dans la gestion de Levallois-Perret, des anomalies de gestion, à hauteur de 117 millions d'euros. La CRC pointe la "disparition des comptes de la ville" de cette somme. Le maire de Levallois retorque, en conseil municpal, le lundi 15 février,  au sujet de ce qu'il qualifie de "prétendue disparition", que la somme évoquée est "fantasmagorique" et indique qu'elle est composée de "90 millions qui sont des restes à réaliser en recettes d'investissement, et de 27 millions, d'écritures en attente de régularisation".

Et Patrick Balkany insiste, en estimant que " "La CRC se fourvoie (...)Toutes les opérations comptables ont été dûment justifiées par la ville". Il va même jusqu'à mettre en doute le sérieux de l'approche de la CRC : " Dans une même contorsion, additionner ces sommes semble d'une cohérence intellectuelle douteuse".


Réponse violente de Levallois à la CRC

Dans son rapport, la CRC d'Île-de-France qualifiait les comptes municipaux de "ni sincères, ni réguliers", viciés à hauteur de 117 millions d'euros, entre 2007 et 2013.

"Si elle a pris connaissance des observations et recommandations de la Chambre, qu'elle s'est efforcée de mettre en oeuvre - ou engagée à le faire -, elle n'en conteste pas moins la méthode, le parti pris et les nombreuses inexactitudes du dit rapport, qui remettent en cause la fiabilité de ce document", écrit en réponse la commune, dans un mémoire de 200 pages.

Une séance "pugilat"

"Vos réponses à la CRC sont un outrage aux lois de notre pays!", a répliqué le principal opposant de M. Balkany, Arnaud de Courson (DVD). "Vous avez menti. Chacun va devoir se poser la question: nous cautionnons ou nous dénonçons? Nous sommes complices ou victimes? Nous restons ou nous démissionnons?".

"Vous pouvez démissionner!", rétorque alors Patrick Balkany, "Après vous!", réplique Arnaud de Courson.

"Ce sont des magistrats indépendants compétents!" qui composent la CRC, intervient la chef de l'opposition socialiste, Anne-Eugénie Faure. "Et le parquet est saisi!", rappelle-t-elle, faisant référence à deux enquêtes préliminaires ouvertes à Nanterre en lien avec les anomalies dénoncées par la CRC.


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