Devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine, trois femmes et trois hommes sont jugés pour la séquestration et le viol d'une jeune fille âgée de 15 ans au moment des faits, survenus à Meudon en 2014.
Trois femmes, accusées d'avoir séquestré, frappé et prostitué une adolescente de 15 ans en 2014 sont jugées devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine ce vendredi 9 juin. Neuf ans de prison ont été requis à leur encontre. Sept ans de prison ont été requis contre trois hommes, accusés d'avoir violé cette même jeune fille.
Danaé K., Wendy H. et Christel W., à l'époque âgées de 21, 22 et 43 ans, sont accusées d'avoir retenu la victime dans un appartement de Meudon (Hauts-de-Seine), l'obligeant sous la menace de coups à avoir des relations sexuelles avec des hommes contactés à cet effet.
Jugées pour séquestration "avec torture ou actes de barbarie"
Elles sont jugées pour séquestration "avec torture ou actes de barbarie", complicité de viol et proxénétisme. À l’encontre de Wendy H., "la plus violente", et Christel W., "tenancière de la honte", l'avocate générale a demandé neuf ans de prison avec mandat de dépôt. À l’encontre de Danaé K., "bras droit de l'humiliation", elle a demandé sept ans de prison avec mandat de dépôt, retenant l'altération du discernement.
L'avocate générale a réclamé des peines de sept ans de prison avec mandat de dépôt à l'encontre de Mahfoudh M., Mouloud B. et Raymond A., accusés d'avoir violé la jeune fille. Les six accusés comparaissent libres sous contrôle judiciaire.
En fugue au moment des faits, la victime avait rejoint en région parisienne Danaé K. et Wendy H., d'"anciennes amies" avec qui elle s'était disputée par le passé pour des "histoires de garçons". Toutes les trois étaient hébergées par Christel W.
"Une jeune fille que l'on a traitée autrement qu'un être vivant"
Dans son réquisitoire, l'avocate générale a dépeint "une innocente dont le corps et la dignité ont été réduits à bien peu de chose trois jours durant" par trois femmes qui l'ont utilisée comme "défouloir existentiel".
"C'est une jeune fille de 15 ans que l'on a traitée autrement qu'un être vivant", a déclaré l'avocat de la victime, Me Clément Diakonoff, lors de sa plaidoirie. La victime souffrait après les faits d'un œdème au visage, d'une plaie au tympan, d'hématomes sur les bras et les fesses et de lésions gynécologiques.
Les trois accusées ont exprimé tout au long du procès "honte" et "regrets", reconnaissant, partiellement pour Christel W. et Danaé K., leurs responsabilités. Le verdict est attendu vendredi dans la soirée.
Source : AFP