Une centaine de militants du mouvement écologiste Extinction Rebellion occupait mardi en fin d'après-midi les sites des cimentiers Lafarge et Eqiom à Gennevilliers (Hauts-de-Seine).
Environ 400 militants d'Extinction Rebellion France (selon des chiffres fournis par l'organisation) bloquaient ce mardi plusieurs sites des cimentiers Lafarge et Eqiom situés sur le port fluvial de Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine.
Selon une source policière, cette centaine de militants a débuté son action vers 13h. Munis de banderoles, ils ont notamment "empêché les poids lourds et les employés d'entrer ou de sortir en cadenassant les entrées du site".
"C'est une plaque tournante du BTP en Île-de-France, c'est là qu'arrivent toutes les barges chargées en matières premières pour créer le béton et d'où repartent les déchets. On dénonce le projet du Grand Paris qui n'a pas été fait en concertation avec les citoyennes et citoyens. C'est un symbole de l'idéologie du toujours plus, du toujours béton, pour urbaniser encore plus. On dénonce cette idéologie d'hyper-croissance et d'artificialisation des sols", explique Adrien, un militant qui participe à cette action.
Retour à la nature pour le sable extrait par @LafargeGroup ?
— Extinction Rebellion France ?? (@xrFrance) June 29, 2021
Ce ne sont pas quelques pelletés qui manqueront à #Lafarge, mais notre but est tout de même illustré là :
STOPPONS L'INDUSTRIE DU BÉTON ?#SoulevementsTerre #DésarmonsLeBéton#FinDeChantiers ? pic.twitter.com/7hwuIUdMSq
Des actions toute la semaine
Extinction Rebellion France est une émanation française du réseau créé en 2018 en Grande-Bretagne. Le groupe multiplie les actions depuis deux ans, avec des blocages de rues ou des occupations de lieux publics qui donnent lieu parfois à des interventions de la police, pour dénoncer l'inaction face au réchauffement climatique.
Le mouvement revendique un fonctionnement démocratique dans sa prise de décision et cette action pourrait durer comme s'arrêter rapidement. "Pour le moment, on n'a pas pris de décision pour savoir si on allait occuper le lieu sur plusieurs jours, mais il y a aura des actions sur toute la semaine", promet le militant.
A la question de savoir si le mouvement s'oppose aussi au Grand Paris Express, Adrien répond "qu'il faut faire une distinction entre les lignes 15 et 16, utiles, alors que les lignes 17 et 18 ne le sont pas et urbanisent des terres agricoles. On n'est pas contre le métro mais contre ce projet d'urbanisation à tout va. On est contre un métro qui sert à rien et une gare de métro qui va se trouver en plein milieu des champs (dans le Triangle de Gonesse, ndlr)".