Grève à la SNCF : des syndicalistes investissent des locaux du ministère de la Transition écologique

Alors que la CGT-Cheminots, SUD-Rail et CFDT appellent à la grève ce mardi pour dénoncer notamment "le démantèlement de Fret SNCF", des syndicalistes ont brièvement investi des locaux du ministère de la Transition écologique à La Défense.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Fret SNCF n'est pas à vendre" et "Cheminots en colère, on va pas se laisser faire", ont dénoncé des syndicalistes de SUD-Rail ce mardi en investissant la tour Séquoia à La Défense, qui abrite une partie de l'administration centrale du ministère de la Transition écologique. Une soixantaine de personnes ont occupé les locaux pendant cinq minutes à la mi-journée, après une assemblée générale organisée gare de Lyon à Paris.

"Ici vous êtes dans les locaux du ministère de la Transition écologique. La transition, elle porte un nom elle s'appelle Fret SNCF", a déclaré Fabien Villedieu, syndicaliste de SUD-Rail, tandis que des fumigènes étaient lancés dans le hall. "Aujourd'hui, il y a un moyen simple de faire de l'écologie : c'est de mettre le paquet dans Fret SNCF. C'est pas en le privatisant, en cassant 500 emplois. Voilà ce qu'on est venu dire au ministère", a-t-il ajouté.

Pour éviter une mise en faillite de Fret SNCF, visé par une enquête de Bruxelles qui soupçonne fortement cette filiale du groupe public ferroviaire d'avoir bénéficié d'aides publiques illégales, le gouvernement a engagé un "scénario de discontinuité".

"Sabordage social"

Le plan de restructuration vise à liquider la filiale pour la remplacer par une nouvelle société qui devra abandonner à des concurrents les "trains dédiés" - des trains de marchandises réguliers, sur 23 axes - qui représentent actuellement 30% du trafic et 20% du chiffre d'affaires de Fret SNCF, et occupent 10% de ses cheminots.

Pour dénoncer les conditions de l'ouverture à la concurrence, qu'ils qualifient de "sabordage social", et "le démantèlement de Fret SNCF", la CGT-Cheminots, SUD-Rail et CFDT ont appelé à la grève ce mardi à la SNCF. Un mouvement peu suivi.

Lors de l'assemblée générale à la gare de Lyon à Paris, la secrétaire nationale d’EELV Marine Tondelier a estimé que la restructuration de Fret SNCF allait "supprimer des centaines d'emplois et remettre des milliers de camions sur les routes françaises". "Comment pensent-ils atteindre les 18% de part modale du fret d'ici 2030 ?", a-t-elle interrogé, en référence à l'objectif du doublement de la part du rail dans le transport de marchandises, inscrit dans la loi. "Dans ces conditions, c'est impossible", a-t-elle affirmé.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information