Avant l'entrée au Panthéon de Missak Manouchian, la cérémonie d’hommage à cette figure de la Résistance, organisée mardi à Suresnes, sera ouverte à tous. Une veillée du cercueil est notamment prévue sur l’esplanade du Mémorial de la France combattante.
L’hommage à Missak Manouchian organisé mardi au Mont-Valérien sera "ouvert au grand public", souligne le ministère des Armées dans un communiqué. Cette cérémonie mémorielle se déroulera à 18h30 au Mémorial de la France combattante, avenue du professeur Léon Bernard à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine.
L’hommage sera présidé par Patricia Mirallès, la secrétaire d'État chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire. Une "veillée du cercueil ouverte au public" est ensuite prévue sur l’esplanade du mémorial, puis dans la crypte à partir de 22h.
Ce mardi 20 février, la veille de l’entrée au Panthéon de Missak Manouchian, une cérémonie mémorielle se déroulera au Mont-Valérien, lieu d’exécution de Missak Manouchian et des membres de son groupe de résistants étrangers des FTP-MOI (Francs-tireurs partisans – main-d’œuvre… pic.twitter.com/j9dntgyAyf
— Ministère des Armées 🇫🇷 (@Armees_Gouv) February 19, 2024
Le Mont-Valérien est le "lieu d’exécution de Missak Manouchian et des membres de son groupe de résistants étrangers des FTP-MOI (Francs-tireurs partisans – main-d’œuvre immigrée)", rappelle le ministère. Ils "représentent l’engagement des étrangers dans la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale", souligne le communiqué.
Missak Manouchian et les membres de son groupe de FTP-MOI entreront au Panthéon mercredi. "À leurs côtés, leurs camarades résistants seront symboliquement honorés, ainsi que tous les étrangers engagés dans la Résistance française. Cette cérémonie témoigne de la reconnaissance de la Nation pour les étrangers qui ont choisi de se battre au nom d’une France libre", ajoute le ministère.
Héros de l'"Affiche rouge"
Figure de la Résistance, rescapé du génocide arménien, apatride et militant communiste, Missak Manouchian a été fusillé le 21 février 1944, à l'âge de 37 ans, avec une vingtaine de ses camarades.
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L'ouvrier et poète a rejoint les FTP-MOI début 1943, et a dirigé le groupe armé à compter de l'été 1943. Sabotages, déraillements, attaques de soldats… Les FTP-MOI ont mené une centaine d'actions contre l'occupant, jusqu’au meurtre du général SS Julius Ritter, responsable du Service du travail obligatoire (STO), rue Pétrarque à Paris, le 28 septembre 1943.
Missak Manouchian a ensuite été arrêté alors qu’il devait retrouver le chef des FTP de la région parisienne, Joseph Epstein, à la gare d'Évry-Petit-Bourg, le 16 novembre 1943. Les deux hommes ont été torturés et emprisonnés pendant plusieurs mois, avant leur exécution.
Missak Manouchian figurait sur "l'Affiche rouge", placardée dans les rues par l'occupant allemand. Lui et ses camarades étaient présentés comme "l'armée du crime", et l’affiche leur imputait "56 attentats, 150 morts, 600 blessés".
Dans le mausolée qui rend hommage aux grands personnages qui ont marqué l'Histoire de France, Missak Manouchian sera accompagné de son épouse Mélinée Manouchian, décédée en 1989. La résistante n'est toutefois pas elle-même panthéonisée.
