La famine a provoqué une vague de solidarité dans les banlieues. Mais comment acheminer la nourriture collectée ?
Après la collecte, le casse-tête de l'acheminement
En deux semaines, l'opération "Banlieue solidarité" lancée par une association de Villiers sur Marne (94) a récolté 45 tonnes de nourriture pour la Somalie qui souffre de famine. Problème : il faut maintenant l'acheminer.
Quarante-cinq tonnes de nourriture collectées depuis le début du mois : le chiffre est à la hauteur de l'émotion provoquée par la famine en Somalie.
Beaucoup de bonnes volontés qui se heurtent à un problème logistique : que faire à présent de cette nourriture ?
Affréter un avion ? Solliciter l'aide de l'Etat, via l'armée, pour l'acheminement ?
A Villiers-sur-Marne, d'où est partie l'idée, les denrées affluent de toute la France et les organisateurs de la collecte sont à présent face à un casse-tête.
Rappel des faits
L'association France Afrik Terre 2 Kultur de Villiers-sur-Marne a lancé une collecte de denrée au profit de la Somalie il y a une dizaine de jours. L'opération, baptisée "Banlieue Solidarité", est un succés : le riz, les pâtes, le lait pour bébé arrivent en quantité.
Voir ci-contre le reportage de Cécile Magne et Patrick Gabet.
Cet élan de solidarité, aussi louable soit-il, pose une question : une telle opération est-elle efficace ?
Les associations humanitaires prônent les dons monétaires. Les sommes collectées permettent ainsi d'acheter des denrées sur place. Cela fait fonctionner le commerce local et épargne le coût de transport.
La ville de Paris a ainsi débloqué une aide d'urgence exceptionnelle de 200 000 euros versée à différentes associations parmi lesquelles Action contre la faim.
François Danel, le directeur général de cette ONG, sera notre invité dans le 19/20 régional ce soir. Il nous expliquera plus précisément pourquoi les dons monétaires sont plus efficaces.