Une cérémonie s'est déroulée, mercredi, en hommage aux deux victimes de l'accident d'un lieu de culte évangélique
Environ 200 Haïtiens ont participé mercredi soir à Stains (Seine-Saint-Denis) à une cérémonie religieuse en hommage aux deux victimes d'un accident survenu dimanche dans un lieu de culte évangélique.
La cérémonie s'est déroulée dans un gymnase prêté par la ville, trois jours après l'effondrement du plancher du lieu du culte lors de la célébration de Pâques. Une fillette de 6 ans, Shelcie, et une femme de 47 ans, Marie-Lucie, sont décédées dans cet accident. Plusieurs personnes, figurant parmi les 37 blessés dans le drame, sont arrivées au gymnase en boitant, ou en marchant avec des béquilles. La cérémonie visait à "apporter un soutien moral, spirituel et financier avec un appel aux dons pour les familles des victimes", a expliqué un homme se présentant comme Frère Patrick. Au premier rang figuraient le consul d'Haïti, le maire de Stains et le préfet de Seine-Saint-Denis. Après une minute de silence et des chants, des proches des victimes ont pris la parole pour parler de celles-ci, en larmes pour certains. "Comment ne pas parler du sourire de Shelcie?", a interrogé Frère Patrick. "C'est qui Dieu? Il est où Dieu? Ce sont ces questions que Shelcie me posait", a-t-il poursuivi. Marie-Louise, mère de quatre enfants, a été décrite comme "une combattante de Dieu" qui a "passé sa vie à transmettre le message de Dieu". "Je n'ai pas de mot pour expliquer cet événement, qui s'est passé le jour de la résurrection de Jésus", a souligné Frère Patrick. "Mais nous les Haïtiens, nous avons la force de garder la foi malgré les difficultés", a-t-il ajouté. "Il est important d'être là, nous avons tous vécu un moment très difficile dimanche", a confié une femme d'une quarantaine d'années qui n'a pas souhaité donner son nom. "J'étais présente, j'ai fait partie des gens qui sont tombés, mais je suis tombée sur quelqu'un et je n'ai donc que des bleus", a-t-elle expliqué. La nièce de Marie-Louise, Jasmine, a de son côté estimé qu'après ce drame, "les église seront plus pointilleuses sur la sécurité" de leur lieu de culte. Le gérant du local et le pasteur ont été mis en examen mardi pour "homicides involontaires" et "blessures involontaires".