L'AC Milan a battu hier le Paris Saint-Germain 1 but à 0 en match amical à Dubaï.
La première sortie de Carlo Ancelotti à la tête du Paris SG s'est soldée par une défaite 1-0 face à l'AC Milan, mercredi, mais ce match amical de préparation a quand même permis de se faire une idée du style que souhaite imprimer le technicien italien à sa nouvelle équipe.
Trois jours après avoir réellement pris en main le PSG, "Carletto" est enfin entré dans le vif du sujet contre ses anciens protégés. Sa patte est déjà clairement perceptible même si le revers concédé sur un but express de Pato et un exploit d'Ibrahimovic (4e) est venu ternir une soirée plutôt encourageante pour les Parisiens.
Ce but de Pato est d'ailleurs peut-être un signe du destin, l'attaquant brésilien faisant partie des priorités d'Ancelotti durant le mercato d'hiver. Les deux hommes se sont du reste fendus d'une belle accolade à la mi-temps.
Difficile de parler de rupture avec l'ère Kombouaré mais ce qui a surtout frappé les esprits, c'est le jeu collectif bien huilé des Parisiens, organisés en 4-3-2-1 et dominateurs tout au long de la rencontre.
Terminé, la recherche de l'exploit individuel à tout prix qui a été la marque de fabrique du club lors de la première partie de saison. En l'absence, certes, du soliste patenté du PSG Jérémy Ménez, ménagé, les joueurs de la capitale se sont semble-t-il rachetés une conduite.
La volonté d'impressionner Ancelotti et de se montrer sous un jour favorable a sans doute poussé les joueurs à rendre une copie exemplaire. Mais il faut surtout y voir l'application à la lettre des messages prodigués par l'ancien taulier de l'AC Milan et de Chelsea durant les deux premiers jours du stage de reprise au Qatar.
Vide sidéral en attaque
Si Nene a encore une fois été le Parisien le plus dangereux par ses dribbles, ses passes et ses tentatives lointaines (5e, 16e, 32e, 75e, 78e), Pastore s'est aussi montré très impliqué, lui qui avait tendance à vouloir saboter les dernières heures de Kombouaré par une attitude désinvolte sur le terrain.
L'homme qui valait 42 millions d'euros a même failli égaliser à la suite d'une action parfaitement construite mais a manqué son duel face à Amelia (16e).
L'autre enseignement de la rencontre se situe en défense. Ancelotti semble décidé à débuter son mandat avec une charnière centrale Sakho-Bisevac, marchant ainsi dans les pas de Kombouaré en faisant confiance aux deux valeurs sûres de l'arrière-garde parisienne.
En revanche, le vide reste sidéral en attaque en l'absence de Gameiro, forfait sur blessure. Hoarau et Erding ont encore montré leurs limites et pointé l'urgence d'un renfort au poste d'avant-centre.
Mais Ancelotti devra pour le moment faire avec, Paris n'ayant sûrement pas le temps d'avancer dans son dossier recrutement d'ici la première sortie officielle de l'Italien avec le PSG, dimanche contre les amateurs de Locminé (CFA2), en 32e de finale de la Coupe de France.