Le sans-papiers gabonais qui twittait depuis le centre de rétention a été remis en liberté
Gil Juwu, le jeune sans-papiers gabonais qui envoyait des tweets depuis le centre de rétention du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), a été remis en liberté vendredi sur décision du tribunal administratif de Melun.
Placé en rétention mardi après un contrôle de gendarmerie, cet étudiant de 23 ans qui a accumulé les soutiens sur Twitter l'a lui même annoncé sur son compte @SoloNecrozis aux alentours de 15H00: "Le jugement est rendu. Je suis libre depuis un quart d'heure."
L'information a été confirmée à l'AFP de source judiciaire. L'ensemble de la procédure et l'obligation de quitter le territoire français (OQTF) prise à son encontre ont
été "annulés".
L'avocat de M. Juwu n'était pas joignable dans l'immédiat pour expliquer les motivations
du tribunal.
Sur son compte du site de microblogging Twitter, M. Juwu a remercié "du fond du coeur le consulat du Gabon", saluant une "mobilisation rapide et (un) dévouement total".
Il a également indiqué n'avoir "aucune rancoeur". "Tout part de l'irrégularité de ma situation. Le droit a été appliqué, des gens ont fait leur travail", écrit-il sur un des nombreux messages qu'il a postés depuis sa libération.
"Je n'ai cependant pas "gagné" de carte de séjour pour autant. Beaucoup reste
à faire".
Il était suivi vendredi par plus de 1.600 personnes sur Twitter, contre une quarantaine au moment de son placement en rétention.