Au troisième jour d'audience, la négligence d'un médecin expert était au coeur des débats.
La mort d'Enzo aurait-elle pu être évitée?
Le meurtre du petit Enzo, 2 ans, battu à mort en 2008 à Nemours, aurait-il pu être évité ? La question était au coeur des débats aux assises de la Seine et Marne pour cette 3ème journée d'audience. A la barre, le médecin qui avait renvoyé l'enfant chez sa mère, malgré des soupçons de maltraitance.
La mort du petit Enzo, âgé de 2 ans, aurait-elle pu être évitée? C'est la question soulevée aujourd'hui aux assises de Seine-et-Marne. A la barre, le médecin qui avait ausculté l'enfant à l'hôpital quelques jours avant sa mort et l'avait renvoyé chez sa mère, malgré des soupçons de maltraitance.
> Voir ci-contre le reportage de William Van Qui et Norbert Cohen.
C'est la "faute professionnelle" du médecin expert qui était au coeur des débats. Après avoir examiné l'enfant lors de son hospitalisation le 19 mai 2008 sur réquisition de la brigade des mineurs, elle avait conclu à un suivi avec une mesure éducative. "Oui, j'ai suspecté une maltraitance car il y avait un paradoxe entre la (soi-disant) chute dans les escaliers et les multiples lésions dans des zones difficilement accessible comme le cou", a-t-elle avoué. "Pour moi, la mesure éducative était une mesure de protection disant que l'enfant reste en milieu hospitalier et qu'il n'est pas restitué à ses parents". Selon elle, elle n'était pas informée du signalement fait par l'hôpital.
Mais pour les avocats des parties civiles et la mère de l'enfant, ce médecin s'est trompé.
"Vous avez commis une faute professionnelle", a déclaré Me Jean Chevais, avocat de Cécile Sergent, mère de l'enfant, rappelant qu'"on a fait appel à votre connaissance
et on s'est trompé". Il a ajouté: "Si vous aviez fait votre travail, vous auriez pu et dû le sauver."