Néanmoins, le chiffre définitif de suppressions d'emplois ne semble pas encore absolument certain.
10000 emplois menacés chez Peugeot-Citroen
Entre 8000 et 10000 emplois seraient supprimés cette année. Bien plus que les 4000 annoncés fin 2011
PSA Peugeot Citroën tiendra un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire le 12 juillet. Certaines organisations syndicales du groupe indiquent que PSA devrait annoncer entre 8 et 10 000 suppressions d'emplois, soit plus du double du chiffre annoncé fin 2011 qui concernait 4000 postes.
L'ordre du jour, qui tient en une phrase, porte sur une "réunion en vue de la remise de documents portant sur la situation économique du groupe et les mesures contribuant à son redressement".
PSA a réuni la semaine dernière un comité de groupe. Son directeur industriel Denis Martin n'avait alors pas exclu la fermeture du site d'Aulnay, l'un des plus gros employeurs de Seine-Saint-Denis avec 3.000 CDI et 300 intérimaires. Aulnay fabrique la petite Citroën C3. Il avait aussi prévenu que le groupe pourrait prendre des mesures concernant son site de Rennes, ses équipes de recherche et développement et son personnel hors production.
D'autres informations font état de 600 emplois menaçés sur le site de Sevelnord. Et l'usine de Rennes, qui fabrique la Citroën C5 perdrait de 1000 à 1500 emplois;
La fermeture pressentie d'Aulnay, les "sureffectifs à Rennes", le plan de départs volontaires en cours: "tout ça est cohérent", "on me dit que c'est possible", dit Christian Lafaye, délégué syndical central de Force Ouvrière, même si lors des dernières réunions au niveau du groupe, "aucun chiffre n'a été avancé", reconnaît-il.
Les autres syndicats sont moins catégoriques Interrogés par l'AFP sur ce chiffrage, les autres syndicats du groupe se sont montrés prudents.
"On examine les chiffres dans tous les sens, mais on ne sait pas tirer de conclusions", a indiqué de son côté le CFE-CGC, jugeant que le chiffre a été "donné pour faire du buzz". "C'est dans une semaine, on va attendre tranquillement", a ajouté la CGC, |
Le constructeur automobile français doit par ailleurs présenter ses résultats semestriels le 25 juillet, dont les analystes financiers pensent qu'ils seront mauvais.
PSA va mal, plus encore que ses concurrents européens, et il doit réduire d'urgence ses coûts fixes. Le PDG du groupe, Philippe Varin, l'a clairement indiqué aux syndicats il y a quelques jours. D'où ces nouvelles annonces beaucoup plus lourdes que prévu initialement.