Rachida Dati et Bernard Debré ont eu lundi et mardi un violent échange sur le réseau social Twitter.
Rachida Dati, où l’art de flirter avec les limites. Ceux qui pensaient que l’abandon de sa candidature aux législatives à Paris signifiait son silence en sont pour leurs frais.
Hier, la maire du VIIème a envoyé sur son compte Twitter plusieurs messages de soutien à
Mme Dati place ce soutien sous le signe de la parité. A Paris, aucune femme n’a été investie dans une circonscription alors qu’il y avait deux députées sortantes, Martine Aurillac et Françoise de Panafieu qui ne se sont pas représentées.
Mais Mme De Panafieu avait adoubé sa fidèle lieutenant Mme Kuster pour lui succéder. Problème, la 4 ème circonscription est le produit d’une fusion entre la partie sud du XVII ème arrondissement (ancienne circonscription de Mme de Panafieu) et la partie nord du XVI ème (circonscription de Bernard Debré). L’UMP a tranché au profit du député sortant au détriment de Mme Kuster, d’habitude candidate dans l’autre circonscription du XVII ème acquise à la gauche.
En décembre, les élues parisiennes tentées par une dissidence, promettaient de se serrer les coudes. Mais à l’exemple de Mme Dati, la raison politique et la nécessité de l’union sont venues à bout de leurs ambitions. Sauf dans le XVII ème, où les rivalités préexistaient à la guerre Fillon/Copé dans la capitale et sont bien plus aiguës que celle-ci.
Tweetclash avec Bernard Debré
Mais en soutenant Mme Kuster, l’ancienne Garde des sceaux s’offre un petit plaisir personnel. Elle prend une revanche sur le célèbre urologue qui avait été un de ceux à la critiquer la plus sévèrement lors de son offensive contre François Fillon. "Tu n'aurais pas dû écrire de telles niaiseries sur le Premier ministre. Il fut ton patron quand tu étais ministre. Il t’a poussée pour que tu continues ta carrière. Tu n’aurais pas dû à ce point te montrer arrogante. La politique, ce n’est pas Gala, Paris Match ou Closer , écrivait-il dans une tribune publiée dans le journal « Le Monde ».
Elle lui avait répondu en le traitant d’héritier, vocable qu’elle reprend dans un tweet de ce jour de façon plus violente. "B. Debré parle de famille! On rêve! Quand ça l'arrange il renie une partie de sa famille. Et quand ça l'arrange, il utilise son nom", écrit-elle sur son compte twitter.
Un peu plus tôt le député
Au-delà de la vendetta personnelle, la maire du VII ème tient ainsi à rappeler sa présence dans les affaires parisiennes et à rebondir après son retrait, jugée « piteux » par certains. « Elle est grillée maintenant », témoignait la semaine dernière un conseiller de Paris qui ne lui est pas défavorable. M.Debré est un soutien de M. Fillon dans la capitale.
A ceux qui l’auraient cataloguée très vite comme « une tigresse de papier », elle veut montrer qu’elle peut encore rugir et griffer.