Le jeune Comorien de 8 ans, entré illégalement en France, qui avait été retenu 12 jours en zone d'attente de Roissy, avant d'être libéré par un juge des Libertés et de la détention restera de fait en France.La cour d'appel de Paris n'a pas réclamé son retour en zone d'attente.
Le petit garçon, Ibrahim, avait été libéré vendredi 1er avril, sur ordonnance d'un juge des libertés et de la détention (JLD). Une décision contestée par le préfet de Seine-Saint-Denis, qui réclamait son retour en zone d'attente en vue de son "réacheminement".
La cour d'appel a infirmé la décision du JLD de le libérer. Néanmoins, la cour d'appel a constaté que la requête du préfet était "devenue sans objet", l'enfant étant reparti avec sa grand-tante. Un constat assorti d'une absence de décision qui reviennent, de fait, à autoriser le garçon à rester en France.
Puisqu'aucune décision de placement n'avait été prise par le parquet de Bobigny, la cour a estimé que "l'intérêt supérieur de l'enfant n'a pas été protégé". C'est en effet l'administratrice ad hoc, désignée pour accompagner l'enfant pendant sa retenue, qui l'a laissé repartir avec sa tante, faute de décision de justice.
Il revient donc désormais au parquet ou au juge des enfants des Yvelines, où réside la famille et notamment la tante du garçonnet, de s'assurer des conditions d'éducation de l'enfant et de statuer sur son éventuel placement.