Un enfant de 8 ans, comorien, arrivé sans papiers, etait retenu depuis 12 jours en "zone d'attente" de l'aéroport Roissy Charles De Gaulle. Les associations d'aide à l'enfance avaient dénoncé la situation. La justice a finalement autorisé le garçonnet à rester en France et l'a confié à sa tante.
L'enfant était arrivé seul à Roissy, lundi 21 mars, à bord d'un vol Air France, avec le passeport français de son cousin. Il devait rejoindre sa tante, qui a été brièvement placée en garde à vue après qu'elle ait tenté de se faire passer pour sa mère. Il avait alors été placé en "zone d'attente" à l'aéroport, le temps que la police effectue les vérifications nécessaires.
Retrouvée très vite par l'ambassade de France aux Comores, la mère avait accepté de reprendre son fils. La justice avait donc demandé son maintien en zone d'attente, le temps d'organiser son retour.
Le petit garçon aurait dû être renvoyé aux Comores ce vendredi 1er avril, sous escorte, mais "il a tempêté et pleuré et le commandant de bord a refusé de le prendre". Plusieurs associations, dont La Voix de l'Enfant ont dénoncé "tout enfermement administratif d'un enfant quel qu'il soit, d'où qu'il vienne". "Tout mineur se présentant seul aux frontières doit être protégé et admis sur le territoire français", disent ces associations en accusant la France de ne pas respecter la Convention internationale relative aux Droits de l'Enfant.
Il a donc été présenté à un juge des libertés et de la détention au tribunal de Bobigny. Le juge des libertés et de la détention (JLD) du tribunal de Bobigny, qui a vu l'enfant vendredi matin, "a reconnu qu'il n'y avait aucune garantie sérieuse de prise en charge aux Comores puisqu'en fait la maman ne pouvait plus le prendre en charge". La justice a donc autorisé le garçon à rester en France et l'a confié à sa tante.