Avec la crise sanitaire de la Covid, les acquéreurs étrangers avaient déserté le marché de l’immobilier parisien. Les voilà désormais de retour. Au 1er semestre 2022, selon les notaires, près de 9% des acquéreurs parisiens étaient des étrangers. Un pourcentage proche du niveau historique de 9,5% observée en 2015...
La Covid les avaient éloignés, mais ils sont de retour... Le nombre des acheteurs étrangers sur le marché parisien est quasiment revenu à son niveau historique.
Pour cette riche clientèle étrangère, les arrondissements du centre de Paris sont les plus attractifs : dans le 7è arrondissement, au cours des six premiers mois de l’année 2022, un appartement sur cinq a été acheté par un acquéreur étranger !
Des mesures politiques pour préserver la diversité sociale
Une tendance qui fait grimper les prix, à rebours de l’évolution de la capitale où ils ont tendance à stagner : + 5 % dans les 6e et 7e arrondissements (où la barre des 14.000 euros le mètre carré a été franchie) et + 4 % dans le 8e, où le mètre carré se négocie à 12.000 environ.
« Je mentirais si je vous disais que c’est une excellente nouvelle », réagit Ian Brossat, adjoint au logement à la mairie de Paris. « Dans la mesure où la présence de ce profil d'acheteurs alimente une augmentation des prix et une spéculation immobilière. Par ailleurs, je suis convaincu que les logements parisiens doivent prioritairement servir à loger des parisiens qui sont là toute l’année, qui y travaillent et qui produisent des richesses à Paris ».
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Pour maintenir une certaine diversité sociale dans la capitale, l’adjoint d’Anne Hidalgo compte sur les mesures déjà prises par la municipalité : doublement des logements sociaux depuis les années 2000 (on approche aujourd’hui les 24%, l’objectif posé par la loi est de 25% en 2025), obligation de prévoir 30% de logements sociaux dans les nouvelles constructions, instauration d’une taxe sur les résidences secondaires.
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Enfin, alors que selon le dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre, 31% des annonces immobilières ne respectent pas l’encadrement des loyers mis en place depuis 2019, la mairie a demandé et obtenu de pouvoir sanctionner les propriétaires qui ne respectent pas la loi. A partir du 1er janvier 2023, ils risqueront jusqu’à 5.000 euros d’amende.
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