Les quartiers touristiques et les magasins de Paris sont désertés

Les enseignes de luxe, les grands magasins, les commerces des quartiers touristiques voient fondre leur fréquentation. Les professionnels s’inquiètent pour la période de noël.

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Au rez-de-chaussée du Printemps, une vendeuse du rayon cosmétique le confirme : « c’est désert ». La direction du magasin annonce une baisse de la fréquentation de 30% pour l’ensemble du magasin.

A l’entrée, les vigiles fouillent les sacs, « des hommes en civil sont chargés de surveiller les allées du magasin » explique Agnès Vigneron, la directrice des magasins Haussmann.

Malgré cela, les passants ou clients ne sont pas sereins aux abords des magasins. Ce mercredi dernier, la présence d’une voiture suspecte a déclenché un mouvement de panique.

A l'entrée d'une école, devant les grands magasins, comment les parisiens vivent-ils l'après attentats? ©Fernando Malverde, Olivier Badin

Devant les vitrines de Noël, dont l’une à la gloire de Dark Vador, rares sont les touristes qui se font photographier. Les chiffres de la fréquentation des transports publics confirment que les franciliens hésiteront à venir dans la capitale.

C'est indécent de faire du shopping


A quelques stations de métro, les magasins spacieux de l'avenue Montaigne sont vides. "A la différence des grands magasins, ce n'est pas lié à la sécurité. C'est une question d'état d'esprit. Les gens se disent que c'est indécent de faire du shopping après de tels événements", analyse Armelle à la caisse d'une maroquinerie de luxe.

Dans le bas des Champs-Elysées, les chalets du marché de Noël ont ouvert vendredi dernier, quelques heures avant les attaques dans l'est parisien.

"On a bien travaillé vendredi. Là c'est catastrophique. Même pas de quoi payer la location quotidienne du chalet (600 euros). On a l'impression que les gens n'ont pas envie d'acheter des choses superflues", soupire Marlène qui propose des moules à pâtisseries.

Le stand de gastronomie hongroise ou le restaurant brésilien installés dans le bas des "Champs" partagent le même constat: "une trentaine de couverts contre une centaine l'année dernière en moyenne", lance Jude, responsable de la grande salle du "Brasil team".

Les illuminations de Noël ont été allumées jeudi soir. A deux pas de l'Elysée, les mesures de sécurité ne se font pas lourdement sentir: une patrouille de trois CRS, dont un avec un fusil d'assaut, tout de même. 

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