Invité ce vendredi matin sur France Bleu, le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre et porte parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, ne semble plus laisser planer de doute sur sa candidature à la mairie de Paris.
Les municipales se tiendront en 2020, mais dès le début d'année 2018, le jeune macroniste, élu parisien en juin 2017, avait réuni les autres députés parisiens de LaREM mi-février à dîner chez lui pour parler de la conquête de Paris. Le tout à l’initiative d’un autre proche d’Emmanuel Macron, Stanislas Guérini.
La rumeur court depuis quelques mois. Le député parisien des 3ème et 10ème arrondissements, passé par l’Elysée sous Jacques Chirac, ambitionne lui aussi d’être le candidat LaREM pour les élections municipales dans la capitale.
Benjamin Griveaux et "le collectif"
Le 12 septembre, Benjamin Griveaux se confiait au Parisien sur "le collectif" avec 17 têtes de liste pour porter la candidature de La République en Marche. Composé, entre autres, de Julien Bargeton, sénateur de Paris, Mounir Mahjoubi, secrétaire d'État au Numérique, et Hugues Renson, vice-président de l'Assemblée nationale et député de la 13ème circonscription de Paris.Sans avouer qu'il pourrait conduire la liste face à Anne Hidalgo, son entretien laisse suggérer le contraire : "Moi je veux que l'adjoint aux transports soit le meilleur sur la question, celui à la culture qui considère que le lieu soit un lieu d'épanouissement mais aussi un incroyable gisement d'emplois sur Paris."
Il ajoute : "On va d'abord rencontré les Parisiens pendant six semaines et cela dès début octobre. On va construire et bâtir un projet avec eux et ensuite on fera le choix du candidat. Je réserverai ma réponse et la donnerai au printemps et je me réserverai à ce calendrier."On va construire et bâtir un projet avec eux et ensuite on fera le choix du candidat. Je réserverai ma réponse et la donnerai au printemps et je me réserverai à ce calendrier.
Ce vendredi matin, invité sur France Bleu, Benjamin Griveaux n'a parlé que de ses projets pour Paris. Le plan pauvreté d'Emmanuel Macron, c'est bien dans une mission locale parisienne que celui-ci l'a présenté. Il a fait référence au seuil de pauvreté qui est de 8 % en France et a souligné qu'il était de 16 % à Paris.
Le journaliste a tenté de lui faire admettre sa candidature et, comme à son habitude, le secrétaire d'Etat l'a renvoyé au collectif. Mais il a répondu à toutes les questions concernant ses projets pour Paris en utilisant du "je" dans tous ses propos.Rencontre avec des jeunes à la mission locale de #Paris20. Formation, insertion, accompagnement : nous avons discuté de la Garantie Jeunes, qui sera étendue à 500 000 beneficiaires d’ici 2022 (multipliée par 5) avec le plan prévention et lutte contre la pauvreté.@MissionLocale75 pic.twitter.com/3lCGaAb9VY
— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) 14 septembre 2018
Du plan vélo, aux voies sur berges en passant par la place des voitures dans la capitale, Benjamin Griveaux a réponse à tout. Il termine son interview par un message qui sonne comme un discourt de campagne :
Je veux en finir avec la gauche/droite. Je veux en finir avec l'opposition entre l'Ouest et l'Est parisien. Il faut réconcilier les Parisiens, parce que si l'on veut prétendre diriger les destinés de la première ville du monde, la première chose à faire c'est de réconcilier les gens qui y vivent.