Métro et RER : sécurité et sentiment d'insécurité dans les transports, les chiffres clés en Île-de-France

Près de la moitié des usagers des transports en commun redoute une agression ou un vol dans le métro ou le RER. En réalité, les chiffres montrent que le nombre de méfaits déclarés reste faible dans la région capitale.

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Quatre Franciliens sur dix craignent une agression ou un vol dans les transports en commun. C'est ce que révèle une étude publiée par l'Institut Paris Région. "Des éléments structurels concourent à rendre le réseau francilien plus anxiogène : une densité très pesante sur certaines lignes, un nombre de sites plus élevés et plus vétustes qu’ailleurs", souligne l'organisme dirigé par la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse. 

Selon l'institut, un tiers des vols sur personnes est commis dans les transports en commun en Île-de-France. "Paris comptabilise plus des trois-quarts des atteintes franciliennes", précise le rapport.

Paris, capitale de l'insécurité dans les transports ?

Chaque année, plus d'un milliard de trajets sont réalisés dans le métro parisien avec autant de victimes potentielles d'agressions ou de vols. Mais qu'en est-il vraiment ? Selon l'Institut Paris Région, le ministère de l’Intérieur dénombre 29 victimes de vols et de violences par million de trajets dans les transports collectifs dans la région, en 2020.

Le rapport souligne que ces chiffres restent sans doute sous-évalués. De nombreuses victimes, notamment d'agressions verbales ou sexuelles ne se font pas connaître auprès des autorités. "Autrement dit, les statistiques sous-estiment certaines atteintes, comme leurs impacts sur les individus. Étudier plus précisément les peurs s’avère donc nécessaire pour faire reculer le sentiment d’insécurité dans les transports collectifs", rapporte l'institut. 

La première cause du sentiment d'insécurité des Franciliens, la nuit dans les transports, est la présence de personnes droguées ou alcoolisées. 30% des personnes interrogées pour la réalisation de cette étude s'inquiètent du manque de personnel dans les rames, 42% du panel se sent mal à l'aise lorsque le métro est désert la nuit. Pour la majorité des usagers, le vol avec ou sans violence est l'atteinte la plus redoutée. "De plus, ces résultats démontrent une répartition sexuée des appréhensions [...] : les personnes victimes ou inquiètes d’une agression sexuelle sont en grande majorité des femmes, tandis que celles victimes ou inquiètes d’une agression physique sans vol sont plutôt des hommes", souligne l'Institut Paris Région.

Selon le ministère de l'Intérieur, en 2020, 94% des victimes de violences sexuelles recensées dans les transports franciliens étaient des femmes. Toujours selon la place Beauvau, 64% des victimes de coups et blessures volontaires étaient des hommes

Quelles réponses apportées ?

Selon plus de la moitié des usagers interrogés, le sentiment d'insécurité résulte du manque d'agents de sécurité de la SNCF et de la RATP. 26,3% des personnes interrogées dans l'étude signalent "l’absence de personnel lors de leur dernière expérience de peur dans les transports collectifs."

Pour palier le problème, l'Institut Paris Région évoque plusieurs pistes de réflexion parmi lesquelles l'installation de nouvelles caméras de vidéo-surveillance, le renforcement des contrôles contre les fraudes (limiter les fraudes renforcerait la lutte contre les incivilités) et "le développement de gares servicielles et vivantes [...]. La présence de squatteurs générant de l’anxiété, il faut développer des espaces à la fois attractifs et dissuasifs."

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