Le PSG en tête de la Ligue 1 se déplace à Marseille (3e) pour ce choc de la 9e journée de championnat (20h45). Adrien Rabiot devrait être titularisé face à son ancien club formateur parisien. Le stade vélodrome affiche complet et est placé sous haute surveillance.
Depuis l'arrivée du fonds qatari QSI au PSG en 2011, le club de la capitale et ses moyens faramineux ont l'habitude d'écraser la concurrence en Ligue 1. Et notamment celui qui est censé être le premier des adversaires, l'Olympique de Marseille, deuxième budget de l'élite, au glorieux passé - 10 fois champion et seul club français à avoir gagné la Ligue des champions. Ainsi la saison dernière, le PSG a d'abord giflé l'OM 4-0 au Parc des Princes avant de gagner 2-0 au Vélodrome en infériorité numérique. L'aura du "classique" du championnat en aura pris un coup même si l'animosité entre supporters parisiens et marseillais est toujours vivace.
Le choc de ce dimanche change la donne. Les deux équipes affichent une belle forme en championnat depuis août. Le PSG, invaincu, compte 20 points et empile les buts comme samedi contre Strasbourg (4-2). Le match nul décevant contre le PSV Eindhoven (1-1) mardi, qui après la défaite sur la pelouse d'Arsenal (2-0) instille un doute sur la campagne européenne du club, vient ajouter du piment au rendez-vous marseillais car il exige une réaction parisienne.
🙌 Le message de Luis Enrique à nos supporters avant #LeClassique ! 🔴🔵#OMPSG pic.twitter.com/wDmMAGzOaL
— Paris Saint-Germain (@PSG_inside) October 26, 2024
Oublier les déconvenues en Ligue des champions
"Ce n'était pas le niveau du Paris SG" et "le match à Marseille tombe à pic, cela va permettre de voir si le message est passé" auprès d'un effectif dont la jeunesse est une promesse autant qu'un défi, a confié une source proche du club.
En particulier, le manque d'un vrai buteur pose question. Et les joueurs parisiens ont été pris de court et attristés par le départ du second adjoint de Luis Enrique, Aitor Unzué, qui montre que travailler avec l'entraîneur espagnol est éprouvant. Néanmoins, le coach a été prolongé de deux ans, jusqu'en 2027, selon la source précitée. L'officialisation tarde, mais la confiance de long terme est là.
Adrien Rabiot titulaire contre le PSG
De son côté, après une saison médiocre, l'OM est séduisant, sous la houlette du nouveau coach italien Roberto de Zerbi et ses principes de jeu offensifs. Son équipe, 3e avec 17 points et une seule défaite, vient d'humilier Montpellier (5-0), provoquant le licenciement de Michel Der Zakarian.
"On doit se rappeler qu'on est nés il y a trois mois et qu'on a beaucoup de nouveaux joueurs. Mais je crois qu'on a les qualités pour pouvoir déjà rivaliser et pour avoir l'ambition de jouer pour gagner, avec courage".
Roberto de Zerbi, entraîneur de l'Olympique de Marseille
"On m'a raconté beaucoup de défaites, beaucoup de matches sans marquer. Mais j'ai dit : "tais-toi, ça ne m'intéresse pas, c'est une autre histoire". Je veux qu'on joue avec courage, pour le résultat, on verra bien", a-t-il ajouté.
Dimanche, l'OM pourra aussi compter sur la présence d'Adrien Rabiot, qui monte en puissance comme l'a montré sa première titularisation de la saison à Montpellier. Le rendez-vous est forcément particulier pour le milieu de terrain des Bleus, qui a fini sa formation au PSG et y a joué sept saisons, avant de quitter le club dans la discorde, après six mois de mise à l'écart.
Avec Mason Greenwood ou Elye Wahi, l'attaque marseillaise a aussi de l'allure, mais c'est sa défense qui inquiète, notamment des côtés fragiles et qui risquent de souffrir face à Ousmane Dembélé, Achraf Hakimi ou Bradley Barcola.
Des tribunes sous surveillance
Pour résister, on misera bien sûr aussi côté marseillais sur l'élan venu des tribunes. Le Stade Vélodrome sera plein à craquer et pourrait battre son record d'affluence, alors que sur la plateforme de revente de billets mise en place par l'OM, certains tickets se négocient à 700 euros.
L'ambiance sera donc brûlante, même en l'absence des fans parisiens, interdits de déplacement. Mais les supporters marseillais seront aussi sous surveillance, les autorités s'étant prononcées en milieu de semaine pour une interruption des matchs en cas de chants homophobes.
Après des années difficiles, les supporters marseillais croient en tous cas de nouveau en leurs chances et convoquent le souvenir de la récente victoire en Coupe de France face au rival parisien (2-1), un soir où les Marseillais avaient emporté leurs adversaires par la fougue et l'engagement physique. C'était en février 2023. Mais pour trouver trace d'un succès marseillais au Vélodrome en L1, il faut remonter à... novembre 2011.