La manifestation parisienne du 1er Mai avançait difficilement, après s'être élancée de la place de la Bastille, bloquée par des centaines d'individus encagoulés.
Plusieurs milliers de personnes ont défilé en direction de la place d'Italie à l'appel de la CGT, Solidaires, la FSU et des fédérations franciliennes de FO. Les syndicats étudiant Unef et lycéen UNL étaient aussi présents en tête de cortège.
En cours de manifestation, les manifestants ont été redirigés vers la gare de Lyon, par mesure de sécurité.
20 000 personnes ont rejoint le cortège syndical et 14 500 se trouvaient hors cortège, selon la Préfecture de police de Paris.
#1erMai #Paris #Manif1erMai #Syndicats #FranceInsoumise #LesGens pic.twitter.com/R0skPNS04l
— Lionel Chollet (@lionelchollet) May 1, 2018
"Un premier mai revendicatif, combatif; contre la remise en cause des acquis sociaux, la sélection à l'université; pour le progrès social, la paix, la solidarité internationale", proclamait la banderole de tête.
Interpellations
Deux personnes, "porteuses de burins et de marteaux", ont été interpellées avant le début de la manifestation, a indiqué la préfecture de police, qui a recensé la présence de "40 à 50 individus masqués et cagoulés" dans le cortège.#1erMai #Paris selon @prefpolice 1200 individus cagoulés sur le pont d’Austerliz font mvt (Black bocs) et 2 interpellations en amont de la manif pic.twitter.com/Ql2by64a68
— Laurence (@laurencebarbry) May 1, 2018
Pont d'Austerlitz, 1200 "black blocs" se sont dirigés vers la place Valhubert. Des dégradations de mobilier urbain ont été constatées.
Débordements
Lundi, la préfecture de police de Paris avait évoqué un risque de débordement par "des groupes extrémistes" voulant faire de cette journée "un grand rendez-vous révolutionnaire", et prévoyant de "s'en prendre violemment aux forces de l'ordre ainsi qu'aux symboles du capitalisme".Le #McDo d'Austerlitz est pris pour cible par une foule où foisonnent pétards, fumigènes et slogans #manif1ermai #1ermai #fetedutravail pic.twitter.com/GTxHalcChn
— Radio Parleur (@radioparleur) May 1, 2018
Manifestation du #1er mai Jets de projectiles sur les forces de l’ordre et dégradations, au moyen d’objets incendiaires, d’un restaurant, d’une concession automobile et d’un engin de chantier par des individus masqués et cagoulés sur le boulevard de l’hôpital
— Préfecture de police (@prefpolice) May 1, 2018
#1erMai #Paris utilisation en cours des engins lanceurs d’eau pic.twitter.com/exPKlKXxLk
— Laurence (@laurencebarbry) 1 mai 2018
Interpellations
200 black blocs ont été interpellés. Six autres personnes ont aussi été interpellées, dont trois pour port d'arme prohibé et trois pour jets de projectiles.
Condamnation publique
Le ministre de l'intérieur, Gérard Collomb a condamné les violences commises lors de la manifestation.Je condamne avec fermeté les violences et dégradations commises en marge du défilé syndical du #1erMai à Paris.
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) May 1, 2018
Tout est mis en œuvre pour faire cesser ces graves troubles à l’ordre public et appréhender les auteurs de ces actes inqualifiables.
Je condamne les violences commises cet après-midi à #Paris par des centaines d'individus cagoulés. Leur seul but était de semer le chaos. C'est abject. Toute ma solidarité aux commerçants et riverains touchés ainsi qu'aux manifestants qui défilaient dans le calme pour le #1erMai.
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 1 mai 2018
Insupportables violences contre la manifestation du premier mai. Sans doute des bandes d'extrême droite. #1erMai
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 1 mai 2018
Changement de parcours
Le plus gros de la manifestation a rebroussé chemin face aux violences, aux alentours de 17 heures. Scène surréaliste : le cortège a tourné les talons et est en train de rebrousser chemin sur le pont d'Austerlitz, vers Bastille #1ermai #manif1ermai pic.twitter.com/mwF3NxhxIP
— Radio Parleur (@radioparleur) May 1, 2018
Divisions
Côté syndical, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a regretté que FO et la CFDT aient boudé l'appel de sa confédération. "J'en suis désolé, je ne comprends pas, alors qu'il y a beaucoup de luttes unitaires dans tout le pays, qu'au niveau des confédérations on n'arrive pas à mettre de côté nos différences pour travailler ce qui nous rassemble", a-t-il dit devant la presse avant le départ.Dans une ambiance joyeuse et bienveillante au cœur du cortège @GenerationsMvt a défilé pour le bon travail ce #1erMai #Generations1erMai pic.twitter.com/daL75Kqns2
— Benoît Hamon (@benoithamon) 1 mai 2018
Pour Eric Beynel, porte-parole de Solidaires, "ce qui est important c'est qu'à partir de toutes ces luttes qui existent, (...) pendant tout le mois de mai on construise de plus en plus fortement une mobilisation qu'on souhaite la plus large et la plus forte possible". Bernadette Groison (FSU) a regretté elle aussi cette "tradition française" de division syndicale.
L'an dernier, près de 142.000 personnes avaient manifesté à Paris selon la police, et six policiers avaient été blessés, dont l'un grièvement par un cocktail Molotov.