Un mouvement de contestation agite les universités depuis plusieurs jours. A Paris, 3 universités sont bloquées. A Tolbiac, des incidents ont éclaté hier soir, vendredi, avec un groupe de jeunes inconnus et casqués. Six personnes ont été interpellées et placées en garde à vue
Six personnes ont été interpellées et placées en garde à vue après des échauffourées devant la faculté parisienne de Tolbiac déclenchées par des jeunes casqués qui ont lancé des projectiles contre des étudiants occupant ce site.Altercations à la fac de #Tolbiac Jeunes avec casques de scooter balancent des torches et fusées de détresse sur les étudiants dans la fac pic.twitter.com/qT1pwqpdJD
— Lamia Barbot (@LamiaBarbot) 6 avril 2018
Ces heurts ont duré moins de 15 minutes et n'ont pas fait de blessé. Ces incidents se sont déroulés peu après 23H00. Depuis fin mars, le site de Tolbiac est bloqué par des opposants à la loi sur l'accès à l'enseignement supérieur.
"L'université condamne très fermement ces actes de violence venus de l'extérieur et regrette la situation au site Pierre-Mendès-France qui dépasse le cadre d'une mobilisation étudiante classique", indique ce samedi la présidence de l'université, qui se dit "très inquiète"."Entre 20 et 30 personnes anti-blocage se sont présentées devant le centre Tolbiac-Pierre-Mendès-France, avec des bâtons, des battes de base-ball et des fumigènes", racontent des témoins. Ils ont lancé des bouteilles en verre et des fumigènes dans le centre dont les grilles étaient fermées".
Environ 300 personnes se trouvaient vendredi soir sur le site de Tolbiac. Cette faculté a voté mardi en assemblée générale le "blocage illimité" dans le cadre du mouvement contre la loi sur l'entrée à l'université, accusée par ses opposants d'instaurer un système de sélection.
Selon la présidence de l'université, ces 300 personnes ne sont cependant pas toutes des étudiants de Paris-1: "certaines viennent d'autres universités, voire ne seraient pas étudiants".
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