A deux ans de l'échéance, près de la moitié du réseau Vélo Île-de-France reste encore à faire

Un collectif lance un observatoire de l'avancement du réseau Vélo Île-de-France. Il permet de suivre l'évolution des 750 kilomètres de pistes cyclables qui doivent être déployées d'ici 2030 et qui relieront les grands pôles de la région. A deux ans de la première échéance, 45% du réseau reste encore à faire.

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"Il y a un boom du vélo mais certains décideurs n'en prennent pas la mesure". Pour Jeanne Bruge, directrice adjointe du Collectif Vélo Île-de-France, les communes franciliennes doivent se mobiliser dès à présent pour tenir leurs objectifs en matière de pistes cyclables.

Le collectif, qui réunit 42 associations présentes dans 160 communes franciliennes, a décidé de lancer en décembre dernier un observatoire de l'avancement du réseau Vélo Île-de-France (VIF). Un projet adopté en 2020 par la région et qui vise à la mise en place d'un réseau continu et sécurisé de pistes cyclables qui relieront Paris à la grande couronne.

Un projet prévu en deux phases. La première doit s'achever en 2025, avec la création de onze itinéraires pour 750 kilomètres de pistes. Mais selon les premières observations, 45% du projet reste encore à faire. "Nous sommes actuellement à 56% de réalisation. Si on veut pouvoir tenir le rythme et espérer être dans les temps, c'est maintenant qu'il faut commencer les travaux", explique Jeanne Bruge.

Des bons et des mauvais élèves

Le collectif salue l'avancement ou la livraison des travaux dans certaines collectivités comme Plaine Commune, la communauté d'agglomération de Marne-et-Gondoire, Cergy-Pontoise, Paris ou encore Massy. Ensemble, elles contribuent à 17% du réseau Vélo Île-de-France.  

À l’inverse, il épingle le "manque de volontarisme de certains élus" et le statu quo des projets. Selon le collectif VIF, 10% du réseau est actuellement bloqué. "Les élus concernés, à Sartrouville, Fontenay-aux-Roses ou encore Créteil sont en décalage complet avec la dynamique actuelle", déplore le collectif.

L'agglomération de Saint-Quentin-en Yvelines, qui accueillera en juillet prochain les épreuves de VTT et de vélo sur piste, est également considérée comme une mauvaise élève. Plusieurs axes de la V8 et de la V3, deux des lignes régionales, sont "bloqués", estime le collectif. Presque 30% des pistes cyclables sont quant à elles encore à l'étude, comme à Chelles, Châtillon et Noisy-le-Sec.

Trouver sa voie

La mise en place de ce réseau tient en grande partie au bon vouloir des communes. Ce qui implique de "repenser la voirie et de prendre des arbitrages", selon Jeanne Bruge. Pour le collectif, les fréquentations records sur les pistes franciliennes (+22% entre septembre 2023 et septembre 2022) sont la preuve qu'un "rééquilibrage de l'espace public" doit être fait.

"Il faut accepter qu'un aménagement cyclable a toute sa place. Actuellement on ne se pose pas la question de mettre une file de stationnement, mais à un moment il faudra en enlever pour faire passer des vélos. Sur ces arbitrages, pas mal de maires sont encore frileux", indique la directrice adjointe du collectif.

La région met la main au porte-monnaie 

Pour financer ces installations, une enveloppe de 300 millions d'euros a été débloquée, ce qui permet à la centaine de collectivités territoriales associées au réseau de financer leurs installations à hauteur de 60%. Un investissement important mais motivé par le "potentiel de croissance de la pratique du vélo", alors que 78% des trajets effectués en Île-de-France sont inférieurs à cinq kilomètres, selon la région.  

En juin dernier, la région a annoncé de nouvelles primes pour l'achat de vélos électriques ou mécaniques, d'un montant allant de 100 à 500 euros. La région finance également à hauteur de 50% maximum l'installation par un professionnel d'un kit d’électrification, dans la limite de 200 euros.

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