L’agresseur présumé de Nathalie Kosciusko-Morizet comparait mardi devant le tribunal correctionnel

Le prévenu, maire d'une commune de Normandie, sera jugé pour violences et outrage «sur une personne chargée d'une mission de service public».

L’incident avait marqué l’entre-deux-tours des législatives: l’agresseur présumé de Nathalie Kosciusko-Morizet comparait mardi devant le tribunal correctionnel de Paris pour violences et outrage «sur personne chargée d’une mission de service public».

Le prévenu, Vincent Debraize, 55 ans, maire d’une petite commune de Normandie, «a reconnu avoir insulté» la candidate LR, battue aux législatives à Paris, lors d’une altercation le 15 juin sur un marché de la capitale, mais conteste «tout contact physique» comme l’affirme l’ancienne député de l’Essonne. «Nathalie Kosciusko-Morizet sera présente à l’audience pour expliquer le déroulement des faits» a indiqué à l’AFP son avocat Me Jean-Yves Dupeux.

L’ancienne ministre avait été brièvement hospitalisée après avoir chuté et perdu connaissance et s’était vu reconnaître deux jours d’incapacité totale de travail (ITT). L’agresseur présumé, maire (sans étiquette) de Champignolles, un petit village de l’Eure, avait pris la fuite après les faits mais avait rapidement pu être identifié à partir de témoignages, de photos et de la vidéosurveillance. Convoqué par la police et placé en garde à vue, il avait été confronté à NKM mais a continué à nier avoir exercé des violences à son encontre.

«A aucun moment je n’ai frappé ou même eu la volonté de frapper Mme Kosciusko-Morizet», a-t-il répété le 22 juin lors d’une conférence de presse, assurant même avoir lui-même été victime de violences de la part de partisans de NKM qui l’auraient notamment poursuivi dans le métro après l’altercation. Nathalie Kosciusko-Morizet, 44 ans, en ballotage défavorable face au candidat de la République en marche Gille Le Gendre, distribuait des tracts sur le marché de la place Maubert dans le Ve arrondissement lorsque son agresseur présumé les lui a pris pour les lui envoyer au visage, la traitant de «bobo de merde», avait constaté une journaliste de l’AFP.

«L’homme a d’abord eu des propos outrageants à l’égard de ma cliente, ciblant ses fonctions de conseillère de Paris», a expliqué à l’AFP Me Dupeux. «Il lui a ensuite arraché les tracts des mains, l’a giflée avec les tracts. Elle a eu un geste de recul. Il l’a poussée au-dessus du thorax et elle a perdu l’équilibre et est tombée», selon l’avocat. L’ancienne ministre de l’Écologie de Nicolas Sarkozy avait perdu connaissance plusieurs minutes, sous une forte chaleur. Revenue à elle, elle avait été conduite, pour subir des examens, à l’hôpital Cochin, où le Premier ministre Edouard Philippe lui avait rendu visite. Les réactions politiques d’indignation et de soutien à NKM avaient afflué.
Vincent Debraize fait partie des 33 maires à avoir parrainé la candidature à la présidentielle d’Henri Guaino, l’ex-«plume» de Nicolas Sarkozy qui se présentait aux législatives face à NKM dans cette 2e circonscription de la capitale.

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