La mairie de Paris avait dû enlever les milliers de cadenas posés par des couples pour sceller leur amour car ils mettaient en danger le pont. Une artiste franco-mexicaine a réalisé une œuvre à partir de ces grilles. Elle est exposée place du Palais-Royal.
L'œuvre à la forme d'une "maison-prison". Est-ce l'image que Carmen Mariscal a voulu donner de l'amour ? Chacun y verra ce qu'il voudra. Mais l'artiste franco-mexicaine a voulu "interrogée sur ces pratiques amoureuses qui consistent à symboliser l’union d’un couple par un cadenas, puis de jeter la clef dans la Seine", précise un communiqué.
Car elle a utilisé comme matériaux principaux les grilles remplies de cadenas qui menaçaient le pont des Arts et celui de l'Archevêché (qui relie la Seine à l'Île de la Cité) et retirées par la mairie de Paris en 2015.
La sculpture Chez Nous, visible depuis ce jeudi 12 mars, sera exposée jusqu'au 28 avril 2020 place du Palais Royal, dans le Ier arrondissement de Paris.Pont des Arts quand il avait ses cadenas Paris pic.twitter.com/ZI8HtY8b5x
— Paname Paris (@ParisAMDParis) January 17, 2018
Deux spectacles liant sons et lumières auront lieu autour de la sculpture les 12 et 31 mars de 20h30 à 23h.
65 tonnes déjà retirées
Ces cadenas symbole d'amour représentent un danger pour les structures. En juin 2014, une grille du pont des Arts s'était même décrochée, sous le poids de ces objets.La mairie de Paris, face aux problèmes de dégradation et de sécurité, a donc progressivement retiré les antivols du pont des Arts et du pont de l’Archevêché. En tout, 65 tonnes de cadenas avaient été décrochés et vendus aux enchères.
A la place, des panneaux vitrés ont été installés. Mais les amoureux avaient rapidement trouvé un point de repli : le pont Neuf.