"Canicule 2003, l'été meurtrier", un documentaire qui revient sur la tragédie survenue il y a presque 20 ans et qui a très durement touché la région. Au total, elle avait provoqué 14 802 décès en 2 semaines.
Avec les températures extrêmes qui règnent en ce moment à Paris, difficile de ne pas repenser à l'année 2003 et à son été tragique...
Nous sommes début août 2003. Les températures de jour comme de nuit ne cessent de monter, mais surtout, elles ne redescendent pas. Il fait chaud 24 heures sur 24, à l’intérieur des habitations comme dans la rue, et la population commence à suffoquer. C’est le début d’une canicule exceptionnelle qui deviendra un drame humain inimaginable dans un pays comme la France. Et pourtant… Entre les 1er et 19 août 2003, 14 802 personnes ont péri à cause de la canicule. Soit la seconde cause de surmortalité de ce siècle dans l’hexagone, dépassée depuis peu par la pandémie du coronavirus.
L’Île-de-France a été la région la plus durement frappée par la canicule. Sur la période, 4 867 personnes sont mortes à cause de la chaleur, représentant un excédent de mortalité de 134%. Au -delà d’être le territoire le plus peuplé de France avec une densité très importante, les zones urbaines comme Paris sont aussi plus enclines à souffrir des fortes chaleurs.
L’hyper-bétonisation, un matériau qui emmagasine la chaleur, les espaces enclavés par de hauts immeubles, le manque de végétalisation et la pollution, font partie des principaux facteurs d’explication de cette différence ressentie de +5 degrés, pour une même température avec une zone rurale.
L’urbanisme mis en cause
Ajoutez à cet ensemble de facteurs le manque de prise de conscience et de réactivité des responsables politiques de l’époque, d’un gouvernement alors en vacances, et vous obtenez le cocktail détonnant d’un drame majeur au goût toujours amer pour ceux qui le subirent en première ligne.
19 ans plus tard, le réalisateur Lionel Boisseau est allé à la rencontre de celles et ceux qui ont dû faire face, et subir l’horreur de la situation : Urgentistes, pompiers, responsables d’EPHAD, anonymes… « Il ne s’agit pas pour moi de refaire l’enquête et de pointer tel manquement ou tel responsable » dit Lionel Boisseau « J’ai souhaité faire un film de mémoire, au travers d’une plongée dans le Paris de 2003, dans les lieux et les souvenirs de celles et ceux qui ont été, à leur manière, confrontés à cet épisode d’une ampleur sans précédent».
Canicule 2003, un été meurtrier. En replay ici