Une stèle de verre sera inaugurée mardi 17 avril dans le parc de Choisy (XIIIe arrondissement) pour rendre hommage aux victimes du génocide commis par les Khmers Rouges au Cambodge entre 1975 et 1979. Nous avons rencontré des témoins de cette époque.
Le 17 avril 1975 résonne encore comme un triste souvenir pour Roshane Saidnattar, Lorsque les Khmers Rouges s'emparent de Phnom Penh, la petite fille a seulement 7 ans :
"On est tous partis de la maison pour vivre dans le camp de travaux forcés des Khmers Rouges, ça a duré 3 ans, 8 mois et 20 jours. Ensuite, il y a eu l'arrivée de l'armée vietnamienne et j'ai encore dû attendre 3 ans avant de décider de fuir le Cambodge. J'ai traversé la frontière, vécu un an dans des camps de réfugiés en Thaïlande avant d'arriver en France. "
Buon Tan est député et conseiller de Paris. En 1975, il se réfugie en France tandis qu'une partie de sa famille subit les travaux forcés du régime Khmer Rouge. Pour lui, l'installation d'une stèle commémorative apparaît comme une mesure de réparation longtemps attendue :
"Ce génocide était l'un des plus sanglants, des plus meurtriers... il a décimé plus d'un tiers de la population cambodgienne. Et en France, cette partie de l'histoire était un peu oubliée. Il y avait un manque. Beaucoup de cambodgiens avaient besoin d'un lieu pour faire le deuil des membres de la famille tués."
- Reportage complet Céline Cabral, Isabelle Audin