Les vignettes Crit'Air de 0 à 3 sont les catégories de véhicules autorisées à rouler mercredi et jeudi à Paris et en proche banlieue. Alors que la pollution à l'ozone persiste sur la région, la préfecture de police a déclenché la circulation différenciée et mis en place les contrôles associés.
Dès 7h30, des frontières symboliques se sont dressées aux portes de Paris. Ce mercredi, conformément aux mesures adoptées mardi pour faire face à la pollution à l’ozone qui accompagne la canicule en Île-de-France, les véhicules trop polluants sont interdits de circulation dans la capitale. 430 policiers ou CRS, aidés d’agents de la ville de Paris, sont donc déployés sur une centaine de point de contrôle dans la capitale ou au sein des communes limitrophes.
Porte Maillot par exemple, les véhicules arborant une vignette Crit’Air labellisée 4 ou 5 ou dépourvus du macaron indiquant leur niveau d’émission (dont l'achat se fait en ligne) pouvaient faire l’objet d’une verbalisation. Ils courent ainsi le risque de voir leur véhicule immobilisé, même si la solution ne semble pas celle privilégiée par les forces de l’ordre.
Les transports en commun privilégiés
« Vous pouvez vous garer à l’extérieur et prendre les transports », rappelle ainsi un policier à une conductrice prise en faute. « Une personne qui aurait une vignette qui ne correspondrait pas au véhicule, ça peut avoir des origines différentes : une volonté de fraude ou une erreur, détaille Léon Grappe, commissaire de police. Celle-là sera verbalisée. En revanche, quelqu’un qui circulerait avec une bonne vignette Crit’Air, mais qui ne lui permet pas de circuler, il ne sera pas verbalisé s’il accepte de faire demi-tour. »
[#Pollution] en Île-de-France. Mise en place de la circulation différenciée à l’intérieur du périmètre délimité par l’A86 (hors autoroute). Seuls les véhicules de la classe 0 à 3 Crit’Air pourront y circuler le 25/07 et le 26/07 de 5h30 à minuit. pic.twitter.com/yo2IsTuSL1
— Préfecture de police (@prefpolice) 24 juillet 2018
Professionnels ou personnels, les véhicules concernés sont donc bloqués à l’entrée de la capitale. « J’ai appelé mon patron », patiente un conducteur qui travaille pour une société de livraison de colis. Pour faciliter les déplacements, la mairie de Paris a reconduit jusqu’à jeudi la gratuité du stationnement résidentiel. Île-de-France Mobilités (ex-Stif) a également mis en place un « forfait journalier anti-pollution » permettant d’emprunter le réseau de transports en commun francilien pour 3,80 euros.
Selon les autorités, la mesure, associée notamment à un abaissement de la vitesse maximale autorisée de 20 km/h, permettrait de réduire de 32% la part d’oxyde d’azote émise par le trafic à l’intérieur des délimitations de l’A86.