Après quatre années de travaux, Chaillot célèbre la réouverture de son deuxième plateau, la salle Firmin-Gémier, avec un programme festif qui conjuguera répétitions ouvertes, bals participatifs et visites décalées du théâtre.
Audacieux pari que celui des travaux qui pendant quatre ans ont transformé le théâtre de Chaillot ! A l’extérieur, rien de visible. Le monument reconstruit en 1939 est en effet classé. Pourtant, sous bien des aspects la salle Firmin-Gémier était devenue totalement obsolète. Notamment en raison d’insolubles problèmes de manutention.
Après quatre années de travaux, Chaillot célèbre la réouverture de son deuxième plateau, la salle Firmin-Gémier, avec un programme festif qui conjuguera répétitions ouvertes, bals participatifs et visites décalées du théâtre.
Intervenants : Vincent Brossy (architecte-maîtrise d'oeuvre rénovation du théâtre), Didier Deschamps (directeur de Chaillot- Théâtre national de la danse), Roser Montllo Guberna (metteur en scène et chorégraphe)
A la force des bras
Il n’existait aucun monte-charge digne de ce nom et tout se faisait à la force des bras et à la sueur des manutentionnaires chargés de l’installation des décors.Or, à Chaillot, du fait de sa situation géographique sur une colline, il existe un dénivelé d’environ 28 mètres entre la place Wilson et l’entée côté Seine. C’est l’architecte Vincent Brossy qui a trouvé des solutions techniques inimaginables ! Creuser dans la colline, arracher des centaines de mètres-cube pour créer des tunnels de circulation qui mènent aux deux scènes de Chaillot : la salle Jean-Vilar et la salle Gémier.
A l'aplomb d'Apollon
Au centre, à l’aplomb de la statue d’Apollon que l’on peut voir à l’extérieur du théâtre, un gigantesque puits de 28 mètres de haut a été creusé. C’est désormais le fameux monte-charge dont Chaillot avait tant besoin pour ses deux scènes !Rêvée par Jean Vilar, réalisée par Georges Wilson en 1967 et baptisée en hommage au fondateur du Théâtre national populaire, la salle avait mal résisté au temps, devenue inconfortable pour les artistes comme pour les spectateurs.
La salle Gémier a été totalement repensée pour les artistes. Une sorte de grande boîte noire modulable, avec des gradins rétractables de 390 places... Et plus de proximité avec les spectateurs. Une exigence des nouvelles ecritures chorégraphiques.
Avec la fin de cette première tranche de travaux, l’âme de la danse s’installe à Gémier et consacre Chaillot, théâtre national de la danse.