Martin Hirsch, directeur général des hôpitaux de Paris, s'est alarmé de voir encore "trop de monde dans les rues" ce samedi 4 avril. La préfecture affirme avoir multiplié les contrôles ce premier week-end de vacances scolaires.
L'arrivée du soleil et le retour des températures printanières encouragent-t-ils les Parisiens à sortir ? C'est ce que déplore Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP (qui gère 39 hôpitaux en Île-de-France).
Dans un tweet, il a déploré l'"inquiétude partagée par tous ceux qui étaient allés dans les hôpitaux parisiens : ils avaient croisé trop de monde dans les rues, trop de promeneurs, trop de flâneurs" et exhorte les Parisiens d'un "pas de relâchement".
Lors de la réunion de crise du soir @aphp , inquietude partagée par tous ceux qui étaient allés dans les hôpitaux parisiens : ils avaient croisé trop de monde dans les rues, trop de promeneurs, trop de flâneurs . Pas de relâchement #RestezChezVous @prefpolice @Anne_Hidalgo
— Martin Hirsch (@MartinHirsch) April 4, 2020
Contrôles renforcés
Du côté de la préfecture de police de Paris, l'appel est le même : "Même s'il fait beau, n'oubliez pas que pour limiter la propagation du #COVID19, les mesures de confinement sont toujours en place. Pas de relâchement !!!"Cette dernière a rappelé que "Les départs en vacances et en week-end ne font pas partie des cas de déplacement dérogatoire" et affirme avoir multiplié les contrôles routiers "tout au long du week-end" ainsi que dans les gares parisiennes.
Même s'il fait beau, n'oubliez pas que pour limiter la propagation du #COVID19, les mesures de confinement sont toujours en place.
— Préfecture de Police (@prefpolice) April 5, 2020
Pas de relâchement !!!
Nous avons tous un rôle à jouer pour sauver des vies alors limitez vos déplacements au strict minimum. pic.twitter.com/O2PM29lRHf
Situation sanitaire encore inquiétante
Aurélien Rousseau, directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France, affirmait, lui, que la situation restait encore particulièrement préoccupante, le 1er avril dernier."On voit depuis deux jours un ralentissement de la croissance du nombre de cas qui arrivent en réanimation, cela ne veut pas dire que ce nombre de cas baisse, mais qu'il augmente moins vite", expliquait-il sur franceinfo.
Alors que la Seine-Saint-Denis fait face à une situation de mortalité exceptionnelle, que des patients sont quotidiennement transférés dans d'autres régions, il rappelle que les hôpitaux franciliens frôlent la saturation : "Parce que si ce pic est là, effectivement, ce lundi le 6 avril, ça voudra dire qu'on sera autour de 2 300-2 400 personnes en réanimation en Ile de France, c'est-à-dire bien au-delà de nos capacités normales".#Résilience L'engagement des @PompiersParis face au #COVID19 se poursuit. Nos équipages ont participé à plusieurs évacuations aériennes de malades en coordination avec l'@ARS_IDF, le @samudeparis, la @prefpolice, l'@armeedeterre, l'@Armee_de_lair, et la @SecCivileFrance. pic.twitter.com/WUQmaLE4e0
— Pompiers de Paris (@PompiersParis) April 4, 2020
Et d'ajouter : "Le confinement doit rester absolument la règle, sinon on mettra en danger le système de santé tout entier".