Le policier qui a tué un automobiliste dans la nuit de mardi à mercredi à Paris aurait eu pour ordre d'abandonner la course-poursuite face à la dangerosité de la situation. Il a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer.
Le policier a-t-il agi contre sa hiérarchie ? Selon une information d'Europe 1, le policier de 23 ans aurait reçu un ordre par radio d'abandonner la course-poursuite contre le conducteur. Contactée, la préfecture de police de Paris n'a pas souhaité réagir.
Dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 août, un automobiliste qui fuyait un contrôle routier a été tué par le tir d'un policier, rue Condorcet, dans le 9e arrondissement de Paris. La victime était sous le coup d'une procédure ouverte en février pour "conduite malgré une annulation de permis" et "refus d'obtempérer exposant autrui à un risque de mort ou d'infirmité".
Risques pour le conducteur du scooter
Selon les premiers éléments de l'enquête, cet homme de 26 ans qui conduisait sans permis avait refusé de se soumettre à un contrôle de police dans un quartier proche des Halles, dans le centre de la capitale, et avait pris la fuite.Le fonctionnaire de police est alors monté à l'arrière du scooter d'un particulier, et tous deux ont pris la voiture en chasse, pendant deux kilomètres. Des questions se posent également sur les risques que le policier à fait prendre au conducteur.
Le gardien de la paix a été placé en garde à vue pour "violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
Interdiction d'exercer
A l'issue de sa garde à vue, le fonctionnaire de 23 ans a été mis en examen pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l'autorité publique". Il a été placé sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet de Paris à l'AFP. L'homme fait l'objet d'une interdiction d'exercer sa fonction de gardien de la paix.L'Inspection générale de la police nationale (IGPN, la police des polices), ainsi que la PJ, ont été saisies de l'enquête.