Ce mardi, les familles des victimes et de l’équipage du vol Rio-Paris dont le crash a fait 228 victimes en juin 2009 témoignaient dans le cadre du procès d’Airbus et Airfrance. Selon la sœur du co-pilote, l’équipage n’avait pas été formé pour gérer la situation à laquelle il a été confronté ce jour-là.
"La situation à ce moment-là était incompréhensible", clame Sylvie Robert, la sœur de David Robert, co-pilote lors du vol Rio-Paris du 1er juin 2009 dont le crash fit 228 victimes . Ce mardi, elle témoignant en compagnie de ses autres frères et sœurs dans le cadre du procès d’Airbus et Air France. "C’était un homme sérieux, bien formé et courageux", se souvient-elle. Elle explique à notre micro que les membres de l’équipage "n’ont pas été formés à ce type de situation en haute altitude" et qu’ils ne bénéficiaient peu avant l’accident de "plus aucune sécurité de vol ni visibilité de quoi que ce soit."
"Ils voulaient sauver tout le monde"
Des membres des familles des 216 passagers décédés étaient également présents à la barre. Farida Salem, qui a perdu son frère lors de l’accident a été convaincu de l’innocence de l’équipage après l’écoute des boites noires. "J’ai vu qu’ils voulaient sauver tout le monde", indique-t-elle. Elle estime qu’ils ont "fait leur maximum dans le cockpit". Dès ce mercredi, d’autres proches de victimes prendront la parole. Les plaidoiries des avocats des deux parties débuteront ensuite en commençant par les parties civiles. Airbus et Air France sont poursuivis pour « homicides involontaires » et encourent 250 000 euros d’amendes. La fin du procès est prévue le 8 décembre prochain.
Le 1er juin 2009, les trois sondes Pitot, qui permettent de calculer la vitesse de l'avion, ont givré. Dans le cockpit, cette panne a entraîné la déconnexion du pilote automatique, le basculement dans un mode de pilotage dégradé et de nombreuses alarmes.
Déstabilisés, les deux copilotes, bientôt rejoints par le commandant de bord, ont perdu le contrôle de l'appareil, qui a heurté l'Atlantique moins de cinq minutes plus tard.
Source: AFP