A bord de sa Jaguar, il sillonne Paris à la rencontre de ses clients huppés, ou plutôt de leurs chaussures. David El Hayani est cireur de chaussures, mais son quotidien est très loin de l’image du travailleur miséreux assis dans la rue et penché toute la journée sur des souliers usés.
Acheter de belles chaussures, c’est à la portée de tous (à condition de pouvoir y mettre le prix), mais savoir les entretenir pour les faire durer est un art qui demande du temps et du savoir-faire. David El Hayani, fondateur de Reflets de cuir, a décidé d’en faire son métier.
Il propose des services sur mesure à domicile pour l’entretien des souliers, et ils sont aujourd’hui une centaine à faire régulièrement appel à ses services experts. Des boutiques, des conciergeries d’hôtels et des particuliers. Sur demande, il emporte sa petite mallette pleine de cirages, de crèmes et de brosses et va cirer, teinter ou glacer des chaussures dans tous les arrondissements de Paris.
L’art du glaçage
Anciennement responsable marketing pour une société d’horlogerie, il a décidé de changer de vie professionnelle pour assouvir son envie de cuir brillant. En vingt-cinq ans de carrière, il a perfectionné ses propres techniques, notamment pour le glaçage, cette opération qui consiste à faire briller les chaussures comme un miroir. « Une fois qu’il y a eu teinture, crémage et cirage, on attaque le glaçage à proprement parler. Uniquement sur l’avant de la chaussure, la partie qui n’est pas en mouvement. On prend un chiffon avec un peu de cirage, et on va venir frotter de manière circulaire l’avant du soulier. Puis avec le même bout de chiffon, on prend une goutte d’eau, et on recommence le même mouvement. En faisant cela apparait sous nos yeux ébahis le brillant !
Personnellement, j'aime un glaçage quand il se fond avec le reste de la chaussure, mais beaucoup de mes clients souhaitent des souliers très glacés, sans parler des clients japonais qui aiment leurs souliers luisants jusqu'aux semelles !
David El HayaniPaname
David aime par-dessus tout récupérer des souliers abimés et leur donner une nouvelle vie. Idem pour la maroquinerie en général, comme des sacs ou sacoches qu’il prend un malin plaisir à ressusciter. Mais ce n’est possible qu’avec des objets de qualité, même s’ils ont ensuite été maltraités. « Sur le long terme, on dépense moins d’argent si on achète de très belles chaussures; tout simplement parce que certains souliers de mauvaise qualité ne tiennent pas dans le temps, même si on les entretient, alors que l’inverse n’est pas vrai ».
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