De nombreux Parisiens font état des difficultés pour trouver les masques promis par la mairie de Paris. A ce jour, 50 000 masques ont été distribués, loin des 2,2 millions d'habitants de la capitale.
Difficile de se procurer le masque fourni par la mairie de Paris en pharmacie. C'est le dispositif qu'a choisi la municipalité pour distribuer au moins un masque en tissu lavable à chaque Parisien.
"À partir du lundi 11 mai, vous êtes invités à venir retirer gratuitement dans les pharmacies volontaires votre masque, et ceux de tous les membres de votre foyer âgés de plus de 11 ans. Ils vous seront offerts sur la présentation d’un bon de retrait et d’une pièce d’identité", promet la mairie sur son site d'inscription.
Mais ce jour, le premier créneau disponible était … le 2 juin, que l'on soit une personne à risque ou non.
"Les pharmaciens ont fait beaucoup de demandes et on en reçoit au compte-gouttes même si cela semble s'améliorer", explique Bruno Maleine, président du conseil régional de l'Ordre national des pharmaciens d'Île-de-France.
C'est que la demande est forte et les stocks à flux tendus. "Il faut entre deux et trois masques par jour pour qu'ils restent efficace, même s'agissant de ceux en tissu", indique Bruno Maleine.
Distribution jusqu'en juin
D'abord annoncée jusqu'au 7 juin, l'opération va finalement s'étaler sur tout le mois. Sur les 900 pharmacies que comptent Paris, environ deux-tiers ont paramétré le boîtier leur permettant de distribuer les fameux masques. Après la livraison d'une première dotation, une deuxième de 150 000 masques va l'être la semaine prochaine.Selon Michel Leroy qui possède une officine dans le Ve arrondissement de Paris, mercredi 13 mai, ce sont 700 pharmaciens qui ont distribués 52 000 masques. Une goutte d'eau aux vues du nombre de Parisiens demandeurs.
Mais ce dernier refuse de parler de retard à l'allumage. "Forcément, la mise en place avait un peu de retard. Mais on n'est pas parti dans un sprint mais dans une course de fond. ll y a eu un démarrage très correct", explique celui qui est par ailleurs président de la chambre syndicale des pharmaciens de Paris.
Besoin de pédagogie
Ce pharmacien ne veut pas critiquer le dispositif choisi, souvent comparé à d'autres municipalités ou départements qui ont choisi la distribution par courrier. "On leur balance des infos comme ça. Là, cela a été bien préparé et on ne perd personne. Tous les jours, on donne un masque à quelqu'un qui le met sur le menton. Soit on met un masque, soit on ne met pas. Il y a un gros travail d'éducation sur l'entretien aussi."Michel Leroy l'affirme :"il n'y a pas plus proche réseau que les pharmacies". Car il y en a au moins une à 7 minutes à pied de chaque habitant.