La pizzeria Pazzi propose de servir des pizzas préparées par un robot dont le savoir-faire provient d'un triple champion de monde de la pizza.
Sans doute avez-vous entendu parler de Pazzi, cette pizzeria parisienne dont le pizzaïolo est…un robot. Doté d’intelligence artificielle, armés de trois bas mécaniques articulés, il reproduit des mouvements artisanaux tels l’aplatissement de la pâte, l’apposition des divers ingrédients, la mise en place dans le four à cuisson jusqu’à la disposition dans un carton. "L’un des gros points forts de la robotique va être la parallélisassion des opérations. Le robot va pouvoir faire une dizaine de pizzas simultanément. Cela va lui permettre d’avoir environ une pizza toutes les 40 secondes", explique Sébastien Roverso, co-fondateur du robot pizza, interrogé par France 3 Paris Île-de-France.
Après avoir commandé sur des bornes automatisées et attendu quelques instants, les clients n’ont plus qu’à récupérer leur pizza toute chaude fraîchement emballée. Ce concept technologique attire les curieux. Après tout, on ne voit pas tous les jours un pizzaïolo robotique. "C’est le fait que ce soient des robots et pas des humains. D’habitude, ce sont des serveurs. Là c’est nouveau, donc j’ai trouvé ça intéressant", nous confie une jeune cliente. "Il y a d’autres serveurs qui sont autour [du robot], donc ça reste humain. Mais je pense que ça [un robot] ne pourra pas remplacer la chaleur d’un pizzaïolo", ajoute sa voisine.
"Chaque pizza est différente"
Ce robot pizzaïolo a eu un bon professeur, un maestro : Thierry Graffagnino, triple champion du monde de pizza et chef exécutif chez Pazzi. C’est lui qui a, en cinq ans, appris à la machine tout son savoir-faire. "Au niveau de la pâte, on a appris au robot à savoir l’étaler, la garnir, acoir des ingrédients qui sont déposés de façon aléatoire et à ce qu’on ait une pizza qui ne fasse pas ‘industriel’", nous explique-t-il, précisant par ailleurs qu’il y a "toujours la même quantité d’ingrédients, mais c'est une pizza qui est toujours différente".
L’objectif pour la start-up francilienne : innover et imaginer une autre manière de faire de la restauration rapide. En tout, c’est une moyenne de 80 pizzas par heure qui sont produites par le robot. Des performances qui intéressent l’étranger : la Suisse, l’Angleterre et même les États-Unis.