A visage découvert, ou sous couvert de l'anonymat, plusieurs femmes dénoncent des faits présumés de harcèlement et agression sexuelle de la part du député écologiste de Paris Denis Baupin, selon une enquête de France Inter et Mediapart.
Dans une enquête conjointe de France Inter et Mediapart, plusieurs femmes témoignent de faits de harcèlement et agression sexuelle qui auraient été commis par le député écologiste Denis Baupin, vice-président de l'Assemblée nationale.
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Bruno Le Roux : Denis Baupin "doit donner des... par Europe1fr
Aucune plainte n'a été déposée
Dans le cadre de leur enquête, France Inter et Mediapart ont ainsi recueilli des témoignages d'élues, mais également celui d'une militante, Annie Lahmer. Celle-ci raconte s'être entendu dire "qu'on n'aurait jamais de poste parce qu’on n’a pas voulu coucher avec lui… Je crois que même chez nous les Verts, on n’arrive pas à différencier le harceleur du séducteur."Affaire Baupin : Valérie Pécresse (LR... par FranceInfoSelon les auteurs de l'enquête, aucune plainte n'a été déposée contre l'élu écologiste, ces témoignages remontant de 1998 à 2014. Selon les journalistes de France Inter et Mediapart, Denis Baupin aurait refusé de répondre à leurs questions, les renvoyant vers ses avocats qui n'auraient pas donné suite.
Appels à la fermeté
Plusieurs personnalités politiques ont réagi suite à ces révélations. Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a ainsi demandé à Denis Baupin de démissionner de la vice-présidence de l'Assemblée nationale.Interrogée par France 3 Picardie, la secrétaire d'Etat chargée de la Biodiversité Barbara Pompili s'est ainsi dite surprise, tout en déclarant : "Qu'il soit un dragueur réputé parfois lourd, oui. Je n'ai jamais entendu dire que c'était un agresseur." L'ancienne élue EELV se montre ferme, sans se prononcer sur une démission éventuelle démission du co-président du groupe écologiste à l'Assemblée nationale : "Là, on a franchi une limite."
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Sur Europe 1, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale Bruno Le Roux estime que "les faits sont très graves et Denis Baupin n'a pas donné d'explications. Il doit maintenant en donner".
De son côté, la présidente Les Républicains du conseil régional d'Île-de-France Valérie Pécresse s'est dite "extrêmement choquée" par les accusations portées contre Denis Baupin. Au micro de France Info, l'élue a estimé que "ce sont des pratiques tout à fait intolérables. Les hommes politiques devraient être vis-à-vis de ces pratiques de harcèlement sexuel totalement exemplaires. Visiblement ça ne serait pas le cas".
Elu EELV au conseil de Paris, Yves Contassot regrette l'absence de réactions au sein de son parti face à ces dérives : "Nous n'avons pas pris assez la mesure pour combattre nous-mêmes le comportement de nos homologues qui sont déviants (...) Il faut qu'on travaille encore."