Des militants d’extrême-droite manifestent devant une école désaffectée occupée par de jeunes migrants

Des militants issus des rangs de Génération Identitaire, organisation aujourd’hui dissoute, sont venus réclamer l’expulsion de migrants installés rue Erlanger à Paris. L’association Utopia 56, qui les accompagne dénonce les intimidations répétées de plusieurs groupuscules d’extrême-droite. Une enquête a été ouverte.

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Mardi soir, ils étaient encore là, devant les grilles de cette école désaffectée du XVIème arrondissement. Elle est occupée par près de 400 jeunes migrants. Cachés derrière les banderoles, on ne voit pas leur visage mais on peut lire "Clandestins expulsion, Utopia dissolution ! "

Eux, ce sont les "Natifs", des militants d’extrême-droite issus de l’association Génération Identitaire. Après sa dissolution à la demande du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, en 2021, certains ont reformé ce groupuscule. Le nom a changé mais les idées restent les mêmes.

Une enquête a été ouverte dès mardi soir pour organisation d'une manifestation non déclarée et provocation à la haine raciale, a indiqué à l'AFP la préfecture de police.

Des menaces et des intimidations répétées

Ce n’est pas la première fois que des militants viennent manifester rue Erlanger. Selon Utopia 56, avant eux il y a eu ""Némésis, "Chez nous" ont encore "Reconquête". L'association dénonce des menaces et des intimidations.

L’école désaffectée de la rue Erlanger est occupée depuis plusieurs semaines. Accompagnés par des associations, ces migrants ont investi cet abri de fortune sans eau après des jours et des nuits d’errance dans la rue. 

La directrice générale de l'association France terre d'asile, a réagi sur les réseaux sociaux. Elle dénonce le climat délétère autour de ces questions d'accueil de personnes exilées et interpelle l'Etat : "Combien de tweets, tribunes, appels allons-nous encore devoir faire pour faire réagir le gouvernement face aux violences d’extrême-droite ?

Depuis plusieurs mois, Utopia 56 réclame une mise à l'abri auprès de la préfecture de la région Ile-de-France.

Avec AFP

 

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