Une cinquantaine d'éleveurs de la Confédération paysanne se sont réunis vendredi devant le Louvre avec une dizaine de moutons car ils ne veulent pas "finir au musée".
Des moutons devant le Louvre: les paysans ne veulent pas "finir au musée" Une cinquantaine d'éleveurs de la Confédération paysanne se sont réunis vendredi devant le Louvre avec une dizaine de moutons car ils ne veulent pas "finir au musée".
Sous l'oeil étonné et amusé des touristes, ils se sont plantés au pied de la pyramide d'un des plus célèbres musées au monde avec la banderole "Évitons la PAC'astrophe" et ce petit troupeau venu de Bretagne.
Car mardi, le gouvernement et les organisations syndicales doivent étudier les derniers arbitrages en vue de l'application française de la Politique agricole
commune (PAC) pour les sept prochaines années, lors d'un Conseil supérieur d'orientation (CSO).
Action contre la reforme de laPAC au louvres #confederationpaysanne pic.twitter.com/5IXGafelBZ
— Sunniva Rose (@Sunniva_Rose) 28 Mars 2014
"Si les politiques continuent à éliminer les paysans comme ça, on va finir au musée", s'inquiète Laurent Pinatel, porte-parole du syndicat minoritaire.
"L'argent public doit aller vers les productions de qualité, l'aménagement du territoire, pas vers l'industrialisation de l'agriculture", a-t-il plaidé.
En cause notamment, la prime à la vache allaitante, dont la Confédération craint qu'elle n'aille qu'aux troupeaux de plus de dix vaches, ce qui exclurait les petits éleveurs ou les fermes qui ont plusieurs petites productions diversifiées.
Le syndicat souhaite également que la prime s'arrête aux troupeaux de 60 vaches.
La prime ovine est également en cause, car pour en bénéficier il faut obéir à quelque 14 conditions, dont le puçage électronique des animaux, qu'il rejette.
"Cette PAC ne favorise pas les élevages de moyenne taille qui fournissent une alimentation de qualité", regrette Olivier Bel, éleveur ovin dans les Hautes-Alpes.