Les élections sénatoriales à Paris se soldent par l'arrivée de plusieurs "nouvelles têtes" parmi les sénateurs, mais la couleur politique de la délégation de la capitale au Sénat ne change pas : Paris reste à gauche.
En 2014, les élections municipales avaient été, un peu partout en France, une victoire pour la droite. Sauf ... à Paris resté sans ambiguïté à gauche.
Trois nouveaux à gauche
Ces élections sénatoriales reflètent parfaitement ce résultat. A Paris, comme en 2014, la gauche conserve l'avantage. Mais les têtes changent : pour le PS, son chef de file, qui conduisait la liste, c'est désormais Rémi Féraud, qui n'est pas un inconnu : il était maire du 10ème arrondissement depuis 2008 et président du groupe au Conseil de Paris.On note aussi l'élection de Marie-Pierre de La Gontrie, jusque là conseillère régionale et conseillère de Paris.
David Assouline et Marie-Noëlle Lienemann sont réélus comme Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF.
Et du côté des écologistes, outre la réélection de Bernard Jomier, on note même l'élection de l'universitaire Ester Benbassa, directrice d'études à l'école des hautes études des sciences sociales. Pas complètement une surprise puisque la chercheuse était jusque là élue sénatrice du Val-de-Marne.
Et deux nouvelles à droite
La droite aussi change des têtes mais c'est un peu plus inattendu. A droite en effet, chez Les Républicains, seul Pierre Charon sauve son mandat.Les autres élus ... sont des dissidents. Car la droite à Paris se présentait en ordre dispersé, sur plusieurs listes. Et l'on peut penser, au vu des résultats que l'heure des règlements de comptes et des repositionnements n'est pas loin.
Car Philippe Dominati est élu ainsi que sa suivante de liste Céline Boulay-Espéronnier sans que l'on sache encore s'ils resteront plutot de droite "Les Républicains" d'opposition ou s'ils se positionneront comme "Républicains Constructifs", c'est à dire soutiens d'Emmanuel Macron.
La question du positionnement de Catherine Dumas se pose encore davantage. Car cette ancienne sénatrice Les Républicains, de 2007 à 2011, avait été priée de laisser sa place sur la liste de Pierre Charon à Chantal Jouanno, avait décidé cette fois de faire liste à part. Son pari a payé. Quel sera alors son choix politique ? Pas forcément celui de Pierre Charon.