Quatre hommes de 22 à 28 ans, suspectés dans l'enquête sur les attentats de Paris qui ont fait 17 morts, ont été déférés mardi au tribunal en vue de possibles mises en examen par des juges d'instruction, a annoncé le procureur de la République de Paris.
Ces hommes font partie des douze personnes arrêtées dans la nuit de jeudi à vendredi en région parisienne pour être interrogées sur le possible soutien logistique, notamment des armes et des véhicules, qu'elles sont susceptibles d'avoir apporté à Amedy Coulibaly. Ce dernier a tué une policière municipale à Montrouge le 8 janvier et quatre juifs le lendemain au cours d'une prise d'otage dans un supermarché casher où il a été abattu par la police.
"Ils seront, dans le courant de la journée, présentés devant les magistrats instructeurs antiterroriste qui seront désignés, en vue de leur mise en examen" dans le cadre d'une information judiciaire, a précisé le parquet de Paris. Les gardes à vue de trois femmes avaient été levées samedi. Cinq autres personnes "ont quant à elles été laissées libres dans la nuit" de lundi à mardi, a indiqué le parquet.
Vendredi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait évoqué des personnes "connues des services de police pour des faits de droit commun". Les enquêteurs ont effectué ces derniers jours de nombreuses filatures de personnes repérées à partir d'éléments ADN et d'écoutes téléphoniques dans l'entourage présumé des frères Kouachi et surtout d'Amédy Coulibaly. Des empreintes papillaires ont été retrouvées dans la Mégane qui aurait été utilisée par Coulibaly pour se rendre au supermarché casher. Les clés de ce véhicule avaient été retrouvées sur le corps du tueur, de même que celles d'une moto Suzuki.