La Russie a nié jeudi tout lien avec les mystérieux tags d'étoiles de David bleues apparus notamment à Paris et en Île-de-France, estimant que les soupçons visant Moscou, relayés dans la presse française ces derniers jours, étaient "stupides" et "indignes".
"Non, il n'y a pas eu d'influence extérieure, ce n'est pas une diversion ou une provocation", a balayé jeudi la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Elle a assuré qu'il s'agissait d'une "tentative, apparemment, des autorités françaises ou de leurs services de renseignement, de prétendre simplement que la montée de l'antisémitisme en France est d'une autre nature qu'interne". Ces accusations sont "stupides, un non-sens absolu et tout simplement indignes", a fustigé Mme Zakharova lors d'une conférence de presse.
La diplomatie russe a nié jeudi tout lien avec les mystérieux tags d'étoiles de David bleues apparus en France. Le 31 octobre, une soixantaine d'étoiles bleues marquées au pochoir avaient été découvertes à Paris et en banlieue, créant une vive émotion et de nombreuses interrogations dans le contexte du conflit entre Israël et le Hamas palestinien.
Un commanditaire moldave pro russe
La justice française envisage désormais la piste d'un commanditaire "à l'étranger" et, selon plusieurs médias, les enquêteurs pensent que l'ordre aurait pu venir de Russie. Un couple de Moldaves, interpellé après avoir tagué une étoile de David, a dit avoir agi "sur la commande d'un tiers et contre rémunération, ce qu'attestait une conversation en russe dans leur téléphone", selon la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau. Selon des sources proches du dossier, le commanditaire présumé de ces actions est Anatoliï Prizenko, un homme d'affaires moldave pro russe.
La signification de ces tags, dont les photos avaient fait le tour des réseaux sociaux, avait beaucoup interrogé et suscité des interprétations diverses. Mais de nombreuses personnalités politiques y avaient vu des actes antisémites, dont le nombre a récemment augmenté en France selon les autorités. La Première ministre Elisabeth Borne avait par exemple dénoncé des "agissements ignobles".