Explosion rue de Trévise à Paris : 5 ans après, les victimes cherchent toujours à se faire indemniser

Le 12 janvier 2019, une explosion due à une fuite de gaz a provoqué la mort de 4 personnes, dont deux pompiers, et fait 66 blessés. Ce vendredi a eu lieu une cérémonie en leur hommage. 5 ans après, les victimes cherchent toujours à se faire indemniser et à réintégrer leur logement.

"5 ans de combat. 5 ans, le temps de la lassitude. 5 ans, l'envie de passer à autre chose et de n'avoir envie de rien. 5 ans à panser nos cicatrices, plus profondes que visibles parfois. Et aussi, surtout, 5 ans, à bâtir notre solidarité, 5 ans à construire notre amitié." C'est par ces mots que la présidente du collectif des victimes de la rue de Trévise a rappelé le traumatisme et le long combat des victimes.

Le matin du 12 janvier 2019, une explosion causée par une fuite de gaz sous le trottoir, au niveau du numéro 6, a ravagé cette rue du centre de Paris. Le bilan est très lourd : quatre morts et 66 blessés. Ce vendredi 12 janvier a eu lieu une cérémonie en hommage aux victimes.

Un habitant de la rue, qui a vu son appartement être ravagé, "attend de pouvoir revenir". "On me dit que ça va se faire mais c'est long, ça fait 5 ans. On espère que ce sera en juillet ou en septembre", poursuit-il.

Justice et indemnisation

Aujourd’hui,"les habitants attendent deux choses : de savoir ce qu'il s'est passé réellement. On a une mise en examen de la Ville de Paris, du syndic du 6 rue de Trévise. Et ils attendent aussi des indemnisations correctes ainsi que la Ville de Paris et GRDF demandent à leurs assureurs d'arrêter de pinailler pour 10 ou 20 euros pour les indemnisations", poursuit Dominique Paris, présidente de Trévise ensemble.

Doté de 20 millions d'euros par la mairie de Paris, qui restecritiquée par les victimes pour son manque de soutien, le fonds d'indemnisation validé début 2022 devait permettre de répondre aux besoins médicaux et matériels des quelque 400 victimes estimées.

"Mais il y a des réticences assez importantes" de la part des assureurs des trois contributeurs, la mairie, GRDF et le syndic du numéro 6 de la rue de Trévise, déplore Linda Zaourar, présidente de l'association Vret (Victimes et rescapés de l'explosion de la rue de Trévise).

Les logements pourraient être prêts pour la fin de l'année

Selon Delphine Bürkli maire (DVD) du 9e arrondissement, "la rue de Trévise, doucement, redresse la tête. La chaussée n'a pas été refaite mais les échafaudages attestent d'une reconstruction. Les immeubles devraient être prêts pour la fin de l'année 2024. On parle toujours avec beaucoup de prudence".

Selon elle, la chaussée sera aussi refaite prochainement, à l'été 2024. Et de conclure : "Il faut que ce quartier retrouve son visage d'antan. Mais nous sommes marqués à jamais par ce drame du 12 janvier 2019."

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