Fillette violentée par son institutrice : l'enseignante est ressortie libre de sa garde à vue

Les parents avaient déposé plainte après la publication d'une vidéo où leur fillette âgée de 3 ans était violentée par son institutrice. Suspendue par l’Education nationale, l'enseignante a été placée lundi matin en garde à vue avant de ressortir libre, a indiqué le parquet de Paris.

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Une vidéo montrant une enseignante asséner un violent coup au niveau du dos à une petite fille en larmes, dans une école maternelle du XVe arrondissement de Paris, a circulé sur les réseaux sociaux lundi 9 septembre.

L'institutrice a été convoquée ce lundi 16 septembre et placée en garde à vue a appris France 3 Paris Île-de-France auprès du parquet de Paris. La garde à vue de cette institutrice "a été levée. Les investigations se poursuivent, notamment sur l'évaluation du préjudice de la victime, et sur le contexte des faits", a annoncé le ministère public.

L'enquête est entre les mains du "commissariat du 15ème arrondissement, sous la direction du parquet de Paris", a indiqué ce dernier.

L'enquête se poursuit

Les parents avaient porté plainte le 5 septembre pour violences aggravées sur personne vulnérable, dans un établissement scolaire et perpétrées par une personne qui réalise une mission de service public.

Cette plainte a donné lieu à l'ouverture d'une enquête préliminaire, selon le parquet de Nanterre, qui devait se dessaisir au profit de celui de Paris, territorialement compétent.

Par ailleurs, une deuxième plainte a été déposée vendredi contre l'enseignante par une autre parente d'élève, pour des faits remontant à 2012, rapporte franceinfo, confirmant une information du Parisien.

L'enseignante est suspectée d'avoir giflé un garçon âgé de 3 ans. Interrogée par franceinfo mardi dernier, l'avocat de l'enseignante avait qualifié ces accusations de "calomnieuses"

Première rentrée scolaire pour la petite fille

Selon Me Vanessa Edberg, avocate de la famille, la fillette de trois ans effectuait sa première rentrée scolaire en petite section de maternelle et avait précédemment fait part à sa mère de "coups" de la part de l'enseignante. "La vidéo a été tournée alors qu'il y avait une autre maman, on sent que l'institutrice se contient", a affirmé l'avocate.

La scène filmée remonte au 5 septembre, et d'autres faits, datant du 3, soit le lendemain de la rentrée scolaire, sont également dénoncés, selon l'avocate de la famille de l'enfant, Me Vanessa Edberg.

"La fillette a déjà vu un médecin, va en revoir pour évaluer son ITT. Le premier médecin a évalué son préjudice psychologique à 'sévère', car la fillette ne regarde pas les autres dans les yeux ou en face et refuse de parler de la maîtresse", selon l'avocate.

"Je ne retourne pas à cette école"

Dans la foulée de la publication de cette vidéo, la ministre de l'Éducation nationale démissionnaire, Nicole Belloubet, avait annoncé lundi soir sur X avoir demandé "sans délai le lancement d'une procédure disciplinaire, avec une suspension immédiate de la professeure".

Le recteur de l'académie de Paris, Bernard Beignier, s'était, lui, rendu dans l'école des Frères-Voisin (dans le 15e arrondissement) afin d'échanger avec les enseignants et assurait prendre "les choses très au sérieux" dans cette affaire "inadmissible".

"J'ai signé ce (mardi) matin l'arrêté de suspension de cette enseignante, ce qui n'est pas une sanction mais une mesure de protection et ensuite il y aura à la fois une enquête pénale puisqu'une plainte a été déposée et une enquête administrative qui pourra conduire très certainement à un conseil de discipline, voire des sanctions qui vont du blâme à la révocation", avait précisé le recteur.

Depuis les faits, l'enseignante "a reconnu les faits et a présenté ses excuses à la famille de la fillette" et "est en arrêt et a été remplacée dans sa classe", a poursuivi le recteur de Paris.

Une situation traumatisante pour la petite fille. "Elle est toujours là-bas la maîtresse", a témoigné la mère de la fillette à France 2 mardi 10 septembre. Et d'ajouter : "Elle m'a dit, 'non', je ne retourne pas à cette école".

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