L'enseignante accusée d'avoir frappé une élève de 3 ans se dit "sous le choc" et assure "regretter profondément son geste"

L'enseignante accusée d'avoir violenté une enfant de trois ans dans une école du 15e a été suspendue. Deux enquêtes sont en cours, l'une judiciaire, l'autre administrative. Selon sa mère, la fillette de petite section de maternelle ne souhaite pas retourner en classe.

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Entendue par la direction de l'école le vendredi 6 septembre, le lendemain des faits reprochés, l'enseignante accusée d'avoir violenté une petite fille de trois ans dans une école du 15e arrondissement de Paris a immédiatement reconnu les faits et présenté ses excuses, selon le rectorat joint par franceinfo mercredi 11 septembre.

Mardi, son avocat avait indiqué "que sa cliente évoquait une classe surchargée - 26 élèves ce matin-là - et une ambiance agitée dans la classe".

"Des images vidéo choquantes"

Lundi, une vidéo enregistrée par un parent d'élève présent dans la classe, montrait cette enseignante asséner un violent coup au niveau du dos à une petite fille qui en larmes hurle.

"Des images choquantes", une enseignante frappe une fillette de 3 ans en classe de petite section de maternelle

Suite à la diffusion de cette vidéo, la famille de l’enfant a déposé plainte le 5 septembre au commissariat d'Issy-les-Moulineaux. L'avocate de la famille, Me Vanessa Edberg, explique que "la mère de la fillette en voyant la vidéo a pris conscience de la situation et a immédiatement déposé plainte au commissariat".

Des cris et des images insoutenables pour la mère de l’enfant. "J’ai tremblé en voyant ma fille et je continue à entendre le son de ses pleurs dans cette vidéo"..."Ça fait mal, je veux pleurer mais je n’y arrive pas". Depuis les faits, la petite fille serait prostrée chez elle et "elle ne veut pas retourner à l’école" raconte sa mère.

Titulaire, depuis 20 ans, dont la moitié dans cet établissement, la maîtresse avait déjà fait l’objet d’un signalement en 2012 pour des faits similaires, reconnaît son avocat. Des accusations jugées aujourd’hui calomnieuses. "Je tiens à signaler qu’il n’y a jamais aucune enquête judiciaire sur ces faits. Simplement, un courrier de dénonciation au rectorat auquel il a été répondu”, précise l'avocat de l'enseignante.

De son côté, le rectorat de Paris assurait mardi qu’il n’y avait pas d’antécédents portés à sa connaissance concernant cette professeure. "Pour le moment le dossier de cette enseignante ne révèle rien, elle est enseignante depuis de très nombreuses années, titulaire, et le dossier qui a été consulté ne mentionne aucun problème de quelque nature que ce soit", précise à franceinfo Bernard Beignier, le recteur de Paris. Il rappelle également "qu'un arrêté de suspension n'est pas une sanction, c'est à la fois une mesure de protection des élèves mais aussi de la personne qui en fait l'objet".  

"Il y aura une enquête pénale puisqu'une plainte a été déposée, une enquête administrative pourra conduire très certainement à un conseil de discipline et là il faut qu'on décante l'ensemble des faits qui se sont produits", explique le recteur.

Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Nanterre et l'enseignante a été suspendue par le rectorat. Choquée, la petite fille ne souhaite pas revenir dans son école. 

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