À bord de leurs vélos couchés, Kalima Hammond et Sylvain Leurent ont sillonné l’Amérique du nord et du sud à la rencontre d’acteurs impliqués dans l’alimentation durable. Au total, plus de 20 000 kilomètres parcourus. L'objectif de ce jeune couple originaire de Montreuil ? Faire découvrir des initiatives efficaces et concrètes qui répondent à une question urgente : « Comment continuer à bien manger tout en préservant notre planète ? ». Le résultat c’est Foodorama, une web-série passionnante en 6 épisodes
Ça n’est plus vraiment une révélation depuis les premiers travaux du GIEC : sans des changements radicaux dans nos modes de vies, la planète court à sa perte, et ses habitants avec… Face à ce constat, Kalima Hammond et Sylvain Leurent ont voulu agir et se sont posés une question : par où et par quoi commencer ? Leur réponse a été l’alimentation. La chaîne alimentaire, de la production à la consommation, représente un tiers des émissions mondiales de CO2, loin devant les transports et l’habitat. Dans un premier temps, ce couple de réalisateurs a décidé de procéder à un changement d’habitude, en commençant à manger bio, et en diminuant drastiquement sa consommation de viande et de poisson.
« Mais pour nous, le chemin ne pouvait pas s’arrêter là, il devait y avoir une suite à cette prise de position, un projet d’envergure au service d’une cause qui nous importe » raconte Kalima
C’est ainsi qu’est née l’idée de Foodorama.
En septembre 2018, les deux montreuillois partent au Canada, avec pour objectif de traverser les deux continents américains à la recherche d’initiatives locales destinées à manger plus sain et plus responsable. Caméra en bandoulière, ils débarquent à Vancouver au Canada, pour entamer un périple en vélo couché. Un moyen de transport qui présentait l’avantage d’être « vert, mais aussi de s’immerger totalement dans les pays traversés, dans les communautés, et de permettre au couple de choisir librement leurs trajets, loin des axes touristiques. « C’était aussi un défi physique de voyager ainsi. Qu’il s’agisse de gravir des cols à 4000 mètres d’altitude chargés de matériel, de trouver un endroit en sécurité pour dormir chaque soir ou d’être exposés aux variations de la météo, c’était une aventure de tous les jours, au plus près des éléments et de notre sujet » raconte Sylvain.
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Les deux aventuriers ont mis un an et demi à traverser l’Amérique, du nord au sud, pour rencontrer des centaines de personnes à l’origine d’initiatives originales et efficaces en vue de réduire l’impact de leur alimentation sur l’environnement. Californie, Guatemala, Mexique… Au total plus de 20 000 kilomètres parcourus, 17 initiatives locales filmées, 38 interviews réalisées et d’innombrables rencontres et péripéties à raconter.
Foodorama est le carnet de bord de ce voyage. Une sorte de quête initiatique documentaire. Les nombreuses initiatives découvertes sur les deux continents sont destinées à être des sources d’inspiration et de questionnement pour d’autres communautés, et sur d’autres territoires. « En France, il y a des tas de projets vertueux tels que la Ferme du Bec Hellouin, Ethiquable, La ruche qui dit oui… ou encore des chefs engagés tels qu' Arnaud Daguin. Ces approches reflètent une dynamique nationale, mais elles restent trop isolées face à un enjeu devenu mondial. Les solutions locales que nous avons trouvées, nous souhaitons les partager grâce à cette série documentaire, et les mettre en perspective à un niveau plus global. » Foodorama montre que, face aux échecs et à la lenteur des actions politiques, les sociétés civiles proposent déjà de nombreuses voies d’avenir.
Des solutions absolument nécessaires quand on sait que d’ici 2050, la production alimentaire devra croitre de 70% pour faire face à l’augmentation de la population mondiale. Avec son ton dynamique et curieux de tout, Foodorama propose des voies enthousiasmantes et à portée de main pour faire face à ce défi immense.
